Bonjour
25/05/2020. Rien n’est réglé mais, déjà, les premiers lauriers. Marc Fesneau est un ministre pressé aujourd’hui chargé des Relations avec le Parlement. Ce responsable Modem était hier l’invité de l’émission «Le Grand Rendez-vous» sur Europe 1 avec Les Echos et C News. Interrogé sur l’épidémie de Covid-19 M. Fesneau n’a certes pas voulu crier victoire trop vite. Il a toutefois confié que le gouvernement était «raisonnablement optimiste» quant à son évolution prévisible. Près de deux semaines après le début du déconfinement progressif, nombreux craignaient l’émergence d’une « deuxième vague ». Celle-ci ne semble, pour l’instant, pas se dessiner – même s’il est raisonnablement trop tôt pour pouvoir oser être affirmatif 1.
«À date et à l’heure à laquelle je vous parle, le nombre de nouveaux cas reste stable et est même plutôt en diminution. Le nombre de personnes hospitalisées ou en réanimation diminue de façon continue depuis plusieurs semaines, a expliqué Marc Fesneau sur les ondes. À ce stade, manifestement, nous maîtrisons cette remontée épidémique». Tout en soulignant qu’il y avait toujours «une crainte» de voir émerger une deuxième vague.
Citer Paul Valéry
Le ministre chargé des Relations avec le Parlement a aussi salué la décision prise par le gouvernement de confiner l’ensemble de la population dès le mois de mars. Le ministre estime que l’exécutif peut «être fier de ce choix-là», affirmant que cette décision, inédite en temps de paix, avait permis de «stopper» la progression «assez incroyable et exponentielle» de l’épidémie dès le mois de mars. Marc Fesneau prend d’ailleurs l’exemple des pays, comme le Brésil, qui «ont fait le choix du non-confinement» et qui se retrouvent aujourd’hui «face à un pic épidémique très virulent».
«On a fait le choix de préserver au maximum les populations. Je pense que c’est une heureuse nouvelle et c’est plutôt bien pour l’humanité et ce qu’elle porte de valeurs», a conclu Marc Fesneau. Etait-il pour autant nécessaire d’invoquer la « fierté » du gouvernement ? Et de citer, un peu brièvement, un grand auteur : « Nous autres, civilisations, nous savons maintenant que nous sommes mortelles », de Paul Valéry (1871-1945), La Crise de l’esprit (1919).
A demain @jynau
1 Quand le coronavirus va-t-il disparaître ? Les scénarios pour la suite de la lutte contre le Covid-19 se précisent. L’OMS évoque désormais l’hypothèse d’un SARS-CoV-2 qui pourrait devenir endémique. Slate.fr 19 mai 2020
Ah, … Paul Valéry … Bon, oserions nous, pour ces fois, en référer à Charles Baudelaire (1821-1867), auprès des chamailleries de mai, en ‘Châtiments de l’orgueil ‘ …
« En ces temps merveilleux où la Théologie
Fleurit avec le plus de sève et d’énergie (…) »
En effets :
< Jusqu’à ce samedi 21 mars, nous savions que les hôpitaux publics manquaient de masques, de tests de dépistage, de lits de réanimation, de respirateurs. Que la situation dans des régions comme le Grand Est ou l’Ile-de-France était à la limite du supportable. Mais jamais nous n’avions imaginé lire ça : un appel aux dons lancé sur Twitter par le centre hospitalier de Versailles, une des villes les plus riches de France. Outre les fameux masques FFP2, l’hôpital disait manquer de « pyjamas usage unique », de « tabliers », de « charlottes », et même de « draps usage unique ». Quelques jours plus tard, une cagnotte était ouverte sur Leetchi « au profit du centre hospitalier et de ses équipes ». Au 3 avril, 7 005 euros avaient été collectés.
Là aussi, fierté, … vous imaginez ???
Source : https://www.nouvelobs.com/coronavirus-de-wuhan/20200406.OBS27124/hopital-public-comment-en-est-on-arrive-a-un-tel-niveau-d-indigence.html
Mercis pour la publication.