Bonjour
28/05/2020. Nouvelle étape sur un chemin risqué, inconnu, fantasmé. Etape-clef vers des lendemains orwelliens ou simple anecdote moderniste d’un instant ? Une certitude le projet d’application controversé StopCovid va pouvoir être déployé, sauf énorme surprise, dès le lendemain de la fête de l’Ascension. Un symbole ?
Tout vient de se passer au Parlement. Le gouvernement a d’abord obtenu, avec une confortable majorité (338 voix contre 215), la validation par l’Assemblée nationale de ce projet d’application censé identifier les personnes côtoyées par une personne « infectée » et donc risquant de contracter la maladie à son tour. En toute fin de soirée, c’est le Sénat, où le gouvernement ne dispose pas de la majorité, qui a donné son aval, par 186 voix contre 127.
« Le gouvernement s’attendait, comme pour le plan de déconfinement, à un vote hostile au Sénat. Pourtant, il a pu compter sur le soutien des sénateurs Les Républicains (LR), alors que leurs homologues députés avaient, à l’inverse et quelques heures plus tôt, nettement critiqué l’application, observe Le Monde (Martin Untersinger)Bruno Retailleau, chef de file de LR au Sénat, a notamment expliqué que « au-delà de [ses] doutes », il avait été convaincu que StopCovid pouvait « casser les reins de l’épidémie » en contribuant au « dépistage et à l’isolement » des malades. Il a aussi expliqué qu’une part importante de son soutien tenait à la « souveraineté numérique » de la France, qui a choisi de ne pas utiliser les outils conçus par Apple et Google pour faire du suivi de cas contacts. »
A l’Assemblée nationale il aura fallu pas moins de trois ministres – justice, santé, numérique – pour défendre StopCovid. « Cette application n’a pas vocation à devenir l’alpha et l’oméga de la lutte contre le Covid-19. Elle n’est pas non plus un prétexte pour que l’Etat se transforme en Etat policier contrôlant les faits et gestes de nos concitoyens », a défendu la garde des sceaux, Nicole Belloubet. Il faudra garder ces propos en mémoire. De même que ceux d’un Olivier Véran qui semble comme étant de plus en plus fragilisé :
« Il nous faut par tous les moyens contrôler une résurgence de l’épidémie. On sait que l’enjeu, c’est de dépister le plus tôt possible une personne à risque d’être malade pour éviter qu’elle n’ait le temps, bien malgré elle, de contaminer beaucoup d’autres. Est-ce que cette application est liberticide, comme on entend sur les bancs [de l’Assemblée] ? Liberticide, cela veut dire privateur de liberté. Je considère qu’empêcher quelqu’un de se doter d’un outil qui permet de se protéger, c’est liberticide. »
Après les beaux discours les opposants se levèrent de leur banc.. « Je fais partie de ceux qui ne veulent pas qu’on sache auprès de qui j’étais à moins d’un mètre pendant un quart d’heure », a tonné le chef de file des « insoumis » à l’Assemblée nationale et député des Bouches-du-Rhône Jean-Luc Mélenchon, pointant les dérives « totalitaires » rendues possibles, selon lui, par l’application.
Philippe Gosselin, député (LR) de la Manche, a dénoncé « le syndrome de la grenouille, un endormissement coupable, un avachissement dans la lutte contre les libertés collectives et individuelles ». « Ne créons pas de précédent ! ». Et Le Monde d’observer que Sacha Houlié, un des rares au sein du groupe majoritaire à s’opposer frontalement à StopCovid, a dit craindre notamment « l’irréversibilité de son usage ». « J’ai confiance dans ce gouvernement, mais je n’ai pas de confiance aveugle dans l’avenir », a-t-il expliqué, craignant que ce système soit détourné, par exemple utilisé pour lutter contre d’autres maladies. Le député de la Vienne a aussi donné des exemples de cas où l’application pourrait être détournée, par exemple par des recruteurs ou des banquiers.
Et les mathématiques ? Cédric Villani (Essonne) s’est lui aussi dit favorable à StopCovid. « Si j’ai un regret, c’est que l’Europe n’ait pas avancé de manière soudée sur cette question », a-t-il expliqué, en référence aux choix différents, et incompatibles, faits par plusieurs pays pour leurs applications de suivi de contacts. L’Europe ou Eurasia ?
A demain @jynau
ERASIA, 😉 … Excellent !!!
Bon questions aux em- menées- marchées … quel sera le nom de la nouvelle idéologie ‘gadget ascentionnelle’ ???
Scoot toujours ???
… D’autres propositions ???
« ce système soit détourné, par exemple utilisé pour lutter contre d’autres maladies. »
Quelle horreur ! Ce serait un scandale mondial ! Lutter contre des maladies ? Les salopards !
« « Je fais partie de ceux qui ne veulent pas qu’on sache auprès de qui j’étais à moins d’un mètre pendant un quart d’heure »
A un mètre de « La République » ?
C’est ce qu’on appelle l’argument de l’épouvantail.
https://it.wikipedia.org/wiki/Argomento_fantoccio
https://fr.wikipedia.org/wiki/%C3%89pouvantail_(rh%C3%A9torique)
https://en.wikipedia.org/wiki/Straw_man
C’est en fait un mensonge.
C’est la méthode Trump :
« They want to destroy you and they want to destroy our country as we know it. Not acceptable, it’s not going to happen. Not going to happen. ».
Une petite enquête France Info, avec de nombreuses références et liens , sur la dite application :
https://www.francetvinfo.fr/sante/maladie/coronavirus/enquete-franceinfo-application-stopcovid-accouchee-dansladouleur-et-deja-limitee_3987033.html