Bonjour
21/06/20020. Au départ, un pamphlet doublé d’un premier entretien médiatisé pour le lancer : « Covid et chloroquine: un spécialiste dénonce ‘’l’union de l’incompétence et de l’arrogance’’ ». Auteur : le Pr Christian Perronne, chef du service des maladies infectieuses à l’hôpital de Garches, personnalité controversée, a été président de la Commission spécialisée Maladies Transmissibles du Haut Conseil de santé publique.
C’est un pamphlet nourri d’une colère tenant à la «chloroquine» : l’administrer sous une forme préventive aux patients fragiles aurait selon lui permis de réduire le nombre de morts. « J’en suis convaincu. Il était criminel de ne pas la prendre au sérieux, alors qu’on savait par la Chine et par les résultats, certes insuffisants au début, de Raoult, qu’elle était efficace. Encore fallait-il l’administrer de la bonne manière. J’ai été sidéré par le nombre d’études bidon qui étudiaient ses effets dans des conditions défiant tout bon sens. »
Le Pr Perronne accuse d’autre part des membres du Conseil scientifique ou du Haut Conseil de la santé publique d’avoir écarté la chloroquine à cause de liens d’argent avec des laboratoires concurrents. Puis il s’attaque au Conseil scientifique du gouvernement (et à son président) dont il moque les « avis contradictoires » et les « commentaires évasifs ».
« Quelles suites pourront connaître ces différentes accusations ? » nous demandions-nous le 14 juin. Une semaine plus tard voici qu’une pétition cible l’auteur.
« Nous interpellons le Conseil National de l’Ordre des Médecins sur les propos inacceptables du Professeur Perronne, chef du service de maladies infectieuses à l’hôpital Raymond Poincaré de Garches, Assistance Publique-Hôpitaux de Paris. Celui-ci affirme que « 25 000 morts » auraient pu être évités en France si la combinaison hydroxychloroquine et l’azithromycine avait été prescrite massivement. Il poursuit en prétendant que le service de maladies infectieuses du CHU de Nantes et les médecins de l’hôpital auraient « laissé crever son beau-frère ». Christian Perronne accuse ainsi directement, à de multiples reprises, sans aucune retenue ni preuve médicale ou scientifique, des collègues médecins d’avoir refusé de prescrire un traitement et laissé « crever » des gens du fait d’intérêts financiers, entretenant ainsi l’idée que ses collègues sont des « criminels » au service de l’industrie pharmaceutique. »
Et de citer Sud Radio le 16/06 (https://www.youtube.com/watch?v=crbITXQTo24&feature=youtu.be ainsi que
C News le 18/06 (https://www.youtube.com/watch?v=j_oR4gXc4WA .
« Non seulement ces propos sont scandaleux, inacceptables et totalement faux, médicalement et scientifiquement, mais ils contreviennent au code de déontologie médicale et au code de la santé publique, écrivent les pétitionnaires. En effet, de tels propos, tenus par un professeur de médecine, chef d’un service hospitalier, sont à même d’attiser la haine du public envers les médecins visés et mettent en danger des collègues, exposés à la vindicte populaire sur la base d’arguments fallacieux. »
Pour eux le Pr Perronne contrevient à l’article 39 du code de déontologie médicale (article R.4127-39 du code de la santé publique) qui dispose que « les médecins ne peuvent proposer aux malades ou à leur entourage comme salutaire ou sans danger un remède ou un procédé illusoire ou insuffisamment éprouvé. ». De même, ces propos ne tiendraient pas compte de l’article 13 du code de déontologie médicale (article R.4127-13 du code de la santé publique) qui rappelle que « lorsque le médecin participe à une action d’information du public de caractère éducatif et sanitaire, quel qu’en soit le moyen de diffusion, il doit ne faire état que de données confirmées, faire preuve de prudence et avoir le souci des répercussions de ses propos auprès du public ». Tous ces éléments seraient à même de déconsidérer la profession de médecin, ce qui est contraire à l’article 31 (article R.4127-31 du code de la santé publique) : « Tout médecin doit s’abstenir, même en dehors de l’exercice de sa profession, de tout acte de nature à déconsidérer celle-ci. ».
Et les signataires de demander instamment au Conseil National de l’Ordre des Médecins de « réagir en urgence » en » condamnant les propos de M. Perronne, et en le convoquant afin qu’il s’explique et rende des comptes ».
On peut aussi, sur ce thème, lire le Pr Axel Kahn : « (…) le professeur Christian Perronne, a non seulement pris fait et cause pour le traitement préconisé par Didier Raoult, ce qui est admissible. Mais il a de plus déclaré que ceux qui ne l’utilisaient pas, voire dont les essais cliniques disqualifiaient l’hydoxychloroquine, sont des assassins. Et que les incrédules du conseil scientifique Covid-19 sont vendus aux majeurs de l’industrie pharmaceutique (…) imaginez ce que représente une telle accusation, dénonciation, calomnie ? Sans doute passible de poursuites pénales, en l’occurrence. Mais auparavant, au plan déontologique ? (…) Il ne me revient pas de me mêler de l’aspect judiciaire de l’affaire. En revanche, j’ai établi, quelque soient les critiques que l’on puisse faire au Conseil de l’Ordre des médecins, l’évidence d’une instance déontologique pour ce métier qu’est la médecine. Et alors expliquer mon incompréhension qu’elle ne se saisisse pas de cette affaire. »
Que fera l’Ordre ? Quelles suites une telle affaire connaîtra-t-elle ? Quelles suites devrait-elle, raisonnablement, connaître ?
A demain @jynau
Bonjour,
< Que fera l’Ordre ? Quelles suites une telle affaire connaîtra-t-elle ? Quelles suites devrait-elle, raisonnablement, connaître ?
La ‘Déontologie Ordinale’, voila assurément, un problème bien compliqué …
Pour preuves, et pour un sujet tout aussi ‘ravageur’ que l’incroyable feuilleton chloroquiné, l’on se souviendra sans doutes avec tristesses, du résultat de la campagne de 124 signatures contre la Médecine Homéopathique en France, exercée par des Professionnels de Santés dûment formés. Un désastre complet , à dire vrai… et sans doutes était-ce le but recherché … ?
Comment peut-on alors encore parler de confraternités ???
…
De mon sens, par l'expérience de ces quelques dernières années, il y a, entre ces deux récents évènements fortement médiatisés, moult similitudes. (Je voudrais assez pouvoir espérer, que des études sociétales pointues puissent s’y intéresser honnêtement)…
Tant sur les exagérations ultra-médiatisées, que par des campagnes invraisemblables menées à l’emporte-pièces , … les responsabilités des décideurs politiques, mais aussi, des conseils que l’on dit professionnels, sont proprement vertigineuses.
Il y aurait tellement à raconter, sur ce que peut donner en ‘patientelle’ , une campagne assidue de dénigrements en à bas, de Toutes Humanités… Et l’on ne parlera même plus, des résultats entre collègues … ¡ ! Misères …
Il y a peu, a fini par surgir le terme nouveau de ‘POPULISME MÉDICAL’. Rien de moins.
Finalement, avec le recul, ( la Tribune des 124, datant de mars 2018), les impactés savent mieux, actuellement, de quoi il en ressort …
Admettons donc, pour l’appellation à : ‘Populismes Médicaux’.
Mais de mon sens encore une fois, devant pareilles manœuvres invraisemblables, pour qui, comme tout à titré, a choisi de prêter serment … le plus difficile est tant, d’essayer de pouvoir dépasser l’inouïe colère que ces évènements induisent.
Comment, devant l’injustice, l’idiotie, et parfois l’imbécilité pure de certains arguments, ne pas ‘monter en tours’ ???
Les limites, entre expression d’importances, et colères désastreuses, … sont en ces cas, … des fils bien dangereux.
Et c’est peu dire, que devant pareilles manœuvres, les dégâts sont rémanents …
* Comment la Profession en son entierté, va-t-elle pouvoir ‘amortir’, la séquence sécessionniste chloroquinée Franco-Française … allons savoir … Mais peut-être que là encore, certains s’en réjouissent ???
* Comment , le conseil ordinal, re-donnera t-il confiance, en ses soignants ??? Bonne question … sommes toutes.
Il est un fait que des médecins peuvent être des assassins ! Par exemple, lorsqu’ils ne sont pas dans le soin, mais dans le business (y en a …), et qu’ils administrent une chimiothérapie fatale à un patient en état de surinfection majeure ! L’Ordre des médecins saisi n’a trouvé, lui, rien à dire ! Quant à la Justice, elle, elle prend son temps, tout son temps …
Je suis plus offusqué par le raisonnement qui consiste à considérer que l’hydroxychloroquine aurait un effet favorable in vivo et à la proclamation de cette croyance et à sa diffusion, que par l’entorse grave que dis-je la fracture à la déontologie.
Pour les accusations elles relèvent de la justice si tant est que les diffamés y prêtent importance et aient du temps et de ‘argent à y perdre.
Quand on lit l’étude cosignée puis retirée (ouf! ) par M. Perronne on reste pantois de ses pratiques en plus du raisonnement sur la chloroquine.
https://www.futura-sciences.com/sante/actualites/coronavirus-nouvelle-etude-methodologie-douteuse-chloroquine-80987/