Bonjour
16/07/2020. Même les journalistes ont du mal à suivre un exécutif sur le qui-vive. Ce matin, dans un entretien dans les colonnes du Parisien Jean Castex, Premier ministre explique pourquoi il ne veut pas imposer avant le 1er août le port du masque dans les lieux publics clos :
« Pour l’instant, la circulation du virus en France est beaucoup moins forte que dans d’autres pays, mais on n’est pas à l’abri d’une rechute. Il faut donc se préparer à une deuxième vague (…) J’ai proposé que le port du masque soit intensifié et comme l’a annoncé le Président de la République, il sera rendu obligatoire dès le 1er août dans les commerces et les lieux recevant du public. Si on constatait avant cette date que l’épidémie reprenait, on avancerait cette échéance mais ce n’est pas la peine d’angoisser la population. »
Toujours dans la matinée Jean Castex annonce, au Sénat, que le décret rendant obligatoire le port du masque dans les lieux clos recevant du public entrera « en vigueur la semaine prochaine ». Pourquoi jouer ici avec « l’angoisse » des Français ?
« Nous envisagions l’entrée en vigueur de ces mesures le 1er août. J’ai entendu et compris que cette échéance apparaissait tardive. Le décret entrera donc en vigueur la semaine prochaine. »
Qui le Premier ministre a-t-il « entendu et compris » ? Nous ne le saurons pas. Le même jour, peu après l’aube, sur France Inter, Olivier Véran en était resté au 1er août. Entre « signaux faibles » à Paris et situation jugée « problématique » en Mayenne, le ministre de la Santé dressait pourtant un tableau peu rassurant de l’épidémie due au coronavirus en France métropolitaine.
Se faire tester avant de partir en vacances, ou pendant ….
Mieux : en Mayenne, qui compte plusieurs foyers de Covid-19, le gouvernement a demandé au préfet « de mettre en place un certain nombre de mesures, comme l’obligation de port du masque dans les lieux publics clos sans attendre la date du 1er août ». Et le préfet de Mayenne, Jean-Francis Treffel, vient de signer un arrêté, à effet immédiat, rendant obligatoire le port du masque dans les lieux publics clos de six communes du département, dont Laval.
La Mayenne a dépassé légèrement le seuil d’alerte avec 50,1 nouveaux cas pour 100 000 habitants détectés en sept jours, selon Santé publique France mercredi. L’incidence – le taux de patients positifs par rapport à la population – est « supérieure à la moyenne nationale », a souligné le ministre de la Santé. « Il y a des groupes de patients (clusters) identifiés, des chaînes de contamination qui sont traquées », a expliqué Olivier Véran. La plupart des cas se trouvent dans des « lieux clos ou confinés dans lesquels on sait identifier les personnes qui sont malades », mais « il y a aussi du virus qui circule sur le territoire ». Un plan de dépistage massif de toute la population âgée de plus de 10 ans, soit environ 300 000 personnes, a été lancé dans ce département.
Des « signaux faibles de reprise » de l’épidémie de Covid-19 sont également signalés dans des hôpitaux parisiens, a averti Olivier Véran. « Nous assistons dans certains hôpitaux parisiens à des signaux faibles de reprise épidémique, c’est pourquoi je demande aux Français de rester particulièrement vigilants, actifs, contre le virus », a déclaré le ministre, qui ne « veut plus confiner le pays ». Il s’agit d’indicateurs « non pas inquiétants, mais d’attention particulière » de reprise, comme le nombre d’appels à SOS-Médecins, au SAMU et d’admissions à l’hôpital, a-t-il détaillé.
Concernant les tests, il a affirmé avoir fait envoyer « 1,5 million d’ordonnances de diagnostic » dans la région Ile-de-France, et autorisé les techniciens de laboratoires à réaliser des prélèvements pour faire face à la hausse des demandes. Et d’ajouter : « Il y a un grand nombre de Franciliens qui souhaitent partir en vacances et qui veulent se faire tester avant de partir, ce qui veut dire qu’il y a un afflux de personnes qui veulent accéder aux laboratoires depuis quelques jours. » L’aéroport de Roissy est notamment capable de tester jusqu’à « 2 000 personnes par jour », affirme-t-il. Et sur leurs lieux de vacances, les Français, « où qu’ils soient, auront la possibilité de se faire tester », a assuré le ministre, qui préfère « convaincre » de faire des examens que de « contraindre ».
Qui a parlé d’angoisser les Français ?
A demain @jynau
Et sur leurs lieux de vacances, les Français, « où qu’ils soient, auront la possibilité de se faire tester » Excellent exemple de la centralisation excessive du pouvoir qui ignore la situation en province… Lire Ouest France ou le Télégramme pour comprendre qu il est très difficile de se faire tester dans les centres diagnostiques saturés …..
L’angoisse c’est une sensation d’inquiétude sans raison objective.
La réaction normale à mon sens c’est la méfiance ou la peur face à ces faces :
— non ou mal masquées en intérieur
— ou trop près de soi à l’extérieur
— qui n’ont pas peur de contribuer à tuer ou nourrir une epidémie ruineuse porteurse de souffrance et tueuse.
Défi, incivilité, inconscience, ignorance, négationnisme, en proportions variables.
Ce sont des réactions, la peur et la méfiance, qui sont adaptées notamment pour protéger autrui, soi-même, la sociéte avec son économie et son système de santé.
On nous dit à Paris / Ile de France et Marseille qui aurait un temps de doublement des cas de 10 jours qu’il s’agit de cas importé au retour d’Algérie ou du Maghreb (qui signifie aussi Ouest donc Maroc) en général.
Alors j’imagine que l’on teste systématiquement tous les retours de français depuis le Maghreb et que l’on refuse ou impose la quarantaine de 14 jours aux autres ?
Ou aurait-on un peu de mou dans le cortex décisionnaire ?
Mieux vaut du bon sens tard que jamais
Personne pour dire que plus on augmente le nombre de dépistages plus on trouve de sujets atteints de l’anomalie recherchée ? Glycémie ou prise de tension artérielle pour tout le monde, le nombre des diabétiques et hypertendus explose. Avec traitements et investigations complémentaires ad hoc = beaucoup, beaucoup d’argent à gagner.
Retour de bâton du toujours plus de tests…
Tellement plus facile d’agiter le grelot de la peur, cf https://www.exmed.org