Un spectaculaire suicide manqué associé à l’humour d’un spécialiste du saut à l’élastique

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22/07/2020. Le permanencier rangera, au choix, cette dépêche AFP dans la rubrique « insolite » ou « faits divers ». Nous sommes ici aux frontières modernes du hasard et de la nécessité, du miracle et de la publicité. C’est dire l’intérêt que les lecteurs porteront au sujet. Les faits. Nous sommes le mardi 20 juillet dans le beau département de la Loire. Un homme de 64 ans tente de mettre fin à ses jours en sautant d’un viaduc haut d’une cinquantaine de mètres. Les pompiers sont alertés vers 08H30, selon le quotidien régional Le Progrès, par une habitante des environs du viaduc de Pélussin, entre Lyon et Saint-Étienne.

Vieux de plus d’un siècle ce pont en arc franchit la rivière Régrillon sur le territoire de la commune dont il porte le nom.  Anciennement destiné à accueillir un train appelé localement « La Galoche » ou « Le Tacot », il est désormais réservé aux piétons. Le 20 juillet, de sa terrasse où elle prenait le petit-déjeuner, « l’habitante » voit l’homme arriver en vélo avant de se jeter dans le vide.

Une équipe de pompiers du Groupe de reconnaissance et d’intervention en milieu périlleux, appuyée par l’hélicoptère du Samu 42, se rend alors aussitôt dans la zone escarpée à l’aplomb du point de chute, 56 mètres en contrebas du parapet. Les sauveteurs sont alors été assez surpris de découvrir que le sexagénaire est toujours en vie. En vie et conscient «car il a pu décliner son identité», précisent-ils à l’AFP. Hélitreuillé, puis héliporté jusqu’au CHU de Saint-Étienne, la victime souffre, pour l’essentiel, d’une fracture à un coude. Une prise en charge psychologique sera peut-être conseillée. Peut-être même a-t-elle déjà débuté.

Comment comprendre ? Selon les premières constatations, la chute du suicidant a été amortie par une terrasse en bois souple – une terrasse construite pour réceptionner en sécurité les adeptes du saut à l’élastique qui, chaque samedi que Dieu fait se lancent du haut du viaduc vers le vide.

Bernard Escoubet, gérant de la société «Elastic Crocodil Bungee», l’exploitant de cette activité à sensations fortes, a de fait constaté que le plancher de son installation avait été «défoncé» par l’atterrissage du sexagénaire. «On lui offrira volontiers un vrai saut à l’élastique lorsqu’il sera remis sur pied», a réagi le gérant, sans rancune et non dénué d’un humour discutable. Si l’homme accepte il appréciera le slogan publicitaire de cette entreprise qui vit du vertige et du caoutchouc : « Osez l’inoubliable ! ».

A demain @jynau

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