Bonjour
03/08/2020. Serait-ce pour faire oublier ses coupables atermoiements de janvier et de février ? Depuis quelques jours l’OMS, par la voix de son directeur général Tedros Adhanom Ghebreyesus use d’un nouveau registre : dramatique. Le 31 juillet, il déclarait que «cette pandémie est une crise sanitaire comme on n’en voit qu’une par siècle, et ses effets seront ressentis pour les décennies à venir». Rappelons que nous ne sommes qu’en 2020 – et que l’histoire a amplement montré qu’un seul siècle peut être marqué par plusieurs pandémies de taille.
Pourquoi jouer ainsi au prophète en épidémiologie ?
Aujourd’hui 3 août, récidive : Tedros Adhanom Ghebreyesus fait savoir qu’il n’y aurait peut-être jamais de solution définitive contre la pandémie de Covid-19 – et ce en dépit de la course aux vaccins en cours. «Il n’y a pas de panacée et il n’y en aura peut-être jamais», a déclaré le directeur général de l’OMS, au cours d’une conférence de presse en ligne. Avant d’ajouter : «Les essais cliniques nous donnent de l’espoir. Cela ne veut pas nécessairement dire que nous aurons un vaccin efficace, notamment sur la durée.»
Pourquoi ainsi, anticiper et dramatiser ?
Peut-être, tout simplement pour faire une nouvelle fois la promotion des « gestes barrières », des «bonnes pratiques» et des «engagements politiques». « Le comité d’urgence de l’OMS qui vient de se réunir a été très clair: quand les dirigeants travaillent de façon très étroite avec les populations, cette maladie peut être maîtrisée, a-t-il souligné. Il faut contenir les flambées, «tester, isoler et traiter les patients, rechercher et mettre en quarantaine leurs contacts. »
Mais il faut aussi «informer», a-t-il ajouté – en pressant les populations de continuer, elles, à respecter les gestes barrières (distances physiques, port du masque, hygiène…) pour rompre les chaînes de transmission du coronavirus. «Le message aux gens et aux gouvernements est: faites tout cela. Et continuez quand c’est sous contrôle !, a-t-il encore lancé. Plusieurs pays qui semblaient avoir passé le plus dur connaissent de nouvelles flambées… ».
Tout cela est vrai. Qui oserait en douter ? Est-il nécessaire, pour autant, de tenir un tel discours à la population planétaire ?
A demain @jynau