Bonjour
09/08/2020. Il se disait quelque peu lassé des multiples fonctions qu’il occupait. C’est oublié. On retrouve chaque jour ou presque dans les médias le Pr Jean-François Delfraissy, président du Conseil scientifique chargé d’aider le gouvernement à gérer la crise sanitaire. Aujourd’hui c’est dans Le Journal du Dimanche (Anne Laure Barret). Il annonce que le Premier ministre « devrait envoyer une note invitant les métropoles à se préparer en associant les Agences régionales de santé, les préfets et les décideurs locaux ». Une annonce et exclusivité on ne peut plus politique.
Sur une éventuelle reprise de l’épidémie « la situation paraît contenue, mais elle reste très fragile », analyse-t-il. Une population plus jeune est actuellement touchée. « Tout l’enjeu de cet été est de convaincre celle-ci de prendre des précautions pour son entourage et pour elle-même », souligne le Pr Delfraissy opposé sur ce sujet, on le sait, au Pr Eric Caumes.
Mais la grande affaire, c’est le masque – un masque affirme-t-il, « dont le port à l’extérieur va s’imposer ». Où l’on retrouve étrangement le président du Conseil scientifique, en accord avec l’urgentiste médiatique Patrick Pelloux pour « une obligation à l’extérieur » qui « simplifierait la compréhension du message ». Et puisque nos comportements doivent changer, précisons que le Pr Delfraissy « préfère l’incitation, assortie d’un travail d’explication, à la coercition même si celle-ci est parfois nécessaire » (sic).
Transgresser la frontière entre science et politique ?
Le gouvernement n’a pas suivi l’avis de son Conseil scientifique prônant une quarantaine pour les passagers revenant par avion en France depuis des « zones rouges » …. Il faut comprendre le gouvernement.
Dans son dernier avis le Conseil scientifique critique le manque de clarté de la stratégie gouvernementale en matière de tests ? « Il faut que le gouvernement précise bien les choses sur les objectifs des tests PCR ». Bien séparer ceux à visée diagnostique et ceux à visée de dépistage … Le gouvernement a-t-il trop tardé à rendre le masque obligatoire dans les lieux clos après avoir nié son intérêt ? « Au lieu de polémiquer, je me félicite que cette décision ait été prise, car elle est rationnelle » répond-il.
Où l’on en vient, une nouvelle fois, à se demander pourquoi le Conseil scientifique n’a pas, déjà, pris la place de l’exécutif. Ou, pour le dire autrement, aux passionnantes questions relatives à la « République des savants » (Christophe Bonneuil) :
« L’histoire et la sociologie des intellectuels conçoivent l’intellectuel comme « un homme ou une femme qui applique à l’ordre politique une notoriété acquise ailleurs » , et l’on peut alors définir l’engagement des chercheurs comme mise en jeu dans l’espace public d’une parole dont l’autorité est liée à sa position dans le champ scientifique. Mais l’engagement public d’un scientifique ne va pas de soi aujourd’hui. Prendre parti publiquement sur un problème, n’est-ce pas déroger à la neutralité scientifique, transgresser la frontière entre science et politique ? »
Qui, sur ce thème organisera un débat entre, par exemple, Jean-François Delfraissy et Olivier Véran ?
A demain @jynau
L’un des intérêts du masque obligatoire dehors, bien qu’il soit inutile dans nombre de situations, c’est que le porteur du masque arrête de le toucher , manupuler sans précaustions (c’est en fait très difficile d’entreposer en le transportant un masque qu’on met et remet)
Idealement on le met chez soi on l’enlève de retour ou à destination.
Cette difficulté de bien utiliser le masque , difficulté hélas vue chez nombre de médecins et même dans les media, elle a sans doute pesé dans la cimmunication initiale du gouvernement et des « sachants » , lorsuqe de toutes façons on n’en avait pas.
Quand on voit le mésusage épidémique du masque autour de soi , il y a de quoi pleurer.
A commencer le masque sous le nez. A quand des affiches pour le signifier ? Ca ne sert presque à rien de le porter sous le nez, et ce n’est qu’un des mésusages.
Sans parler des ersatz ridicules visières ou écrans de bouche, non mais à quaoi pensent les gens ? On n’a pas entendu que la transmieeion est entre autres a-é-rienne ?
Si les gens ne comprennent pas il faut leur expliquer à grande échelle , massivement médiatiquement, avec des « tutos » et démonstrations amusantes claires , frappantes.
Comme dirait quelqu’un : pourquoi n’est-ce pas fait , qui le dira ?
A propos de conseil scientifique je me désole de ma nullitude en allemand.
Cette interview de Drosten :
https://www.zeit.de/2020/33/corona-zweite-welle-eindaemmung-massnahmen-christian-drosten
m’a l’air trrrrèèès intéressante mais Google translate fait manifestelent des fautes de syntaxe .
J’ai trouvé un résumé mais incomplet en anglais.
https://www.thelocal.de/20200805/target-clusters-and-superspreaders-heres-how-germany-could-prevent-a-second-coronavirus-wave
Bonjour Umberto,
Mercis pour le lien.
Pour faire très court, CHRISTIAN DROSTEN est Virologue en Chef à la Pitié , de Berlin.
Son fort long exposé , s‘adresse à l‘intelligence et à l’intérêt très grand publique citoyen , aux regards d‘une probable deuxième vague épidémique, qui n‘aura pas en Allemagne, les traits et caractéristiques de la première. Il en étaye les explications.
Première vague, qui, il faut le dire, à été gérée avec tactique, là-bas pour pouvoir éviter beaucoup de morts, et parvenir à sécuriser l‘ économie générale du pays.
Il propose , dès avant l’automne venant, d‘affiner les possibilités en tests viraux, d’identifier plus précisément les facteurs épidémiques , et d’isoler mieux les cas humains potentiels ou avérés pour , au possible raccourcir la durée de l‘isolement.
⚠️ Il invite à ce que les effecteurs , les décideurs, et surtout, les citoyens, se posent des questions (!!!) essentielles, à la lumière des connaissances actuelles sur le Coronavirus, et en l‘attente de la probable future disponibilité en vaccins efficaces.
Il demande , quelles sont les conséquences à tirer, si l‘on admet qu‘en plus des traditionnelles ‚gouttelettes‘ chargées viralement, le portage aérien par aérosols pose questions …
Quelles conséquences pour les lieux communs ???
Quelles mesures techniques possibles pour les échanges et circuits d‘air ???
Pour quand, un usage social du masque 😷 conséquent ???
Suit encore une argumentée stratégie épidémiologique, une proposition de gestion fine des clusters, et une intéressante proposition citoyenne, que chaque citoyen puisse compléter au jour le jour, un journal écrit „ 🗓 relevé de ses contacts “.
Le débit internet ne m’a pas permis de visualiser les vidéos de l‘article . Je ne peux donc rien en dire.
Suivent, en bas d’article, des pages et des pages de commentaires. De ce que j‘ai pu survoler, le ton est plutôt courtois .
Voilà …