Pourquoi la PDG de Radio France a-t-elle le droit de s’opposer au port du masque dans les studios ?

Bonjour

25/08/2020. Jamais on n’a autant parlé du Covid-19 et du port du masque sur les ondes radiophoniques. C’est tout particulièrement vrai sur celles de Radio France qui décline depuis des semaines les innombrables variations sur ce thème. Mais qu’en est-il pour ceux qui sont en studio, derrière les micros ? Sibyle Veil, présidente-directrice générale du groupe radiophonique, vient pour la première fois d’aborder le sujet, comme le rapporte Le Monde (Sandrine Cassini et Aude Dassonville). Et, à la différence de ce dernier, on ne manquera pas de s’étonner.

Conférence de presse de rentrée organisée en ligne. « Autour de la table, tous les patrons des stations – France Inter, France Bleu, Franceinfo… – étaient présents aux côtés de Mme Veil » rapporte Le Monde. Et Mme Veil de saisir l’occasion pour donner son avis sur la question des masques à la radio – ce alors même que la polémique sur ce thème enfle au sein des médias. Pour le moment, « il n’y a pas d’obligation de porter le masque dans les studios. Mais la radio, c’est le métier de la voix et du souffle, sur lequel le port du masque a donc des conséquences. Sans compter que la radio est de plus en plus filmée. C’est important pour les malentendants de pouvoir lire sur les lèvres », a fait valoir la présidente-directrice générale de Radio France.

Où l’on comprend que la radio publique fera exception à la règle dictée par le pouvoir exécutif. Au nom de la voix, du souffle, des images filmées et des malentendants. Qu’en sera-t-il, demain, sur les chaînes, publiques et privées de télévision ?

Visages découverts ou visages masqués

Pour le reste Mme Veil n’a cessé de parler de la crise liée à la pandémie de Covid-19 qui a eu des conséquences sensibles sur les finances de Radio France. Le groupe vit certes essentiellement de la redevance, mais il engrange également des recettes publicitaires – malmenées par la pandémie Pas question donc de tirer un trait sur le plan d’économies. « Les économies décidées avant la crise sont maintenues par l’Etat, qui nous l’a confirmé officiellement. La contribution à l’audiovisuel public va baisser d’ici à 2022. Nous n’avons donc pas d’autres choix que de mettre en œuvre notre plan d’économies et réduire la masse salariale », a-t-elle expliqué.

Avec une réduction de la contribution publique de 20 millions d’euros par an et en tenant compte de la croissance mécanique des charges et d’un redéploiement de 20 millions d’euros des dépenses vers le numérique, l’entreprise publique doit économiser 60 millions par an. Aussi, avec une masse salariale qui représente 60 % de son budget, Radio France avait prévu, en 2019, de supprimer 299 des quelque 4 400 postes du groupe.

Après une grève sans précédent de cinquante-deux jours  des négociations étaient en cours entre la direction et les organisations syndicales début 2020 – avant que la pandémie ne vienne les interrompre. Pourquoi ? « On ne négocie pas à distance », a expliqué Mme Veil. Les discussions doivent ainsi reprendre en septembre. En tête à tête. Visages découverts ou visages masqués ?

A demain @jynau

7 réflexions sur “Pourquoi la PDG de Radio France a-t-elle le droit de s’opposer au port du masque dans les studios ?

  1. Je constate, une fois de plus, l’acharnement à soulever des polémiques superficielles pour pousser la propagande « masquaresque. » Moi ce qui me choque, c’est le plan social : supprimer du personnel qualifié dans une entreprise publique dont la vocation première n’est pas de faire du profit mais de participer à l’ouverture culturelle de ses auditeurs et ainsi contribuer à l’épanouissement de la population et à l’attractivité de notre pays. Pour le profit, il y a les radios privées.
    Pour les aficionados du masque et pour justifier qu’ils continuent à le porter 24/24-7/7 (mais sans obligation pour les autres qui ont conservé la faculté d’utiliser leur cerveau) je les invite à lire l’article paru dans un excellent journal puisque dr Nau y est un contributeur régulier ; voici les références ainsi qu’un extrait : « Nous sommes plus microbe qu’humain, mais ce n’est pas une mauvaise nouvelle » par Aurélie Rodrigues — 12 avril 2018 à 10h14.
    « Les cellules humaines ne représentent que 43% du nombre total de cellules présentent dans notre corps: le reste est composé de micro-organismes. Ces créatures microscopiques –bactéries, virus, champignons et archées– peuplent chaque recoin de notre corps. ». Bonne lecture

  2. Il existe en France aussi, des dispositifs transparents lavables, réutilisables, et ayant validé les normes DGA … mais … et fort malheureusement … pour le grand public seulement. Ils ne sont pas utilisables en milieux de santé.

    1- Masque INCLUSIF (Toulouse):

    https://masqueinclusif.com/pages/faq

    2-Masque SOURIRE (Lyon):

    https://odiora.fr/2020/08/06/masque-sourire-valide-dga/

    L’autre gros problème, est celui du coût. 5 masques mensuels, reviennent à plus de 50 €…

    Par ailleurs , pour les professionnels de la parole, que sait-on de la transmission du son au travers des structures de protection ?
    Est-ce que ça modifie l’écoute? Et si oui, comment ? Y a t-il des études sérieuses sur le sujet ? Les résultats sont-ils accessibles ?

  3. Il y a aussi les cabines individuelles en plexiglas dans lesquelles le masque n’est pas indispensable.
    Beaucoup de petites et moyennes entreprises se sont débrouillées pour en installer.

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