Bonjour
29/08/2020. Jadis l’affaire aurait déclenché l’une de ces polémiques qui , depuis la loi Neuwith (1968), opposait partisans et adversaire du droit des femmes à pouvoir dissocier la sexualité de la procréation (« Un enfant quand je le veux ! »).
Aujourd’hui, dans les médias généralistes, ce sont à peine quelques lignes glissées sous mille et un papiers traitant de la pandémie, de la fonte des pôles et de l’interdiction de la chasse à la glu. Un demi-siècle plus tard, la polémique est épuisée. Qui s’en plaindrait ?
Jusqu’à présent, en France, seules les jeunes filles âgées de 15 ans et plus pouvaient bénéficier d’une contraception intégralement prise en charge par la collectivité. Désormais le frais liés à la contraception des jeunes filles de moins de 15 ans seront désormais également pris en charge à 100 % par l’Assurance-maladie, selon un décret publié jeudi 27 août au Journal officiel.
Cette mesure était certes inscrite dans le budget de la Sécurité sociale pour 2020 – mais elle restait suspendue à la parution de ce décret. Les mineures de moins de 15 ans n’auront désormais plus à s’acquitter du « ticket modérateur » pour les consultations de médecins ou sages-femmes, les examens biologiques, les médicaments et les dispositifs contraceptifs.
Gratuité du préservatif ignorée
Pourquoi une telle extension de la prise en charge ? Le gouvernement avait fait savoir fin 2019 que « chaque année, près de 1 000 jeunes filles de 12 à 14 ans sont enceintes en France » et que « parmi ces grossesses, 770 se concluent par une IVG ». Or il apparaît que pour les jeunes filles âgées de 15 à 18 ans le taux de recours à l’IVG a nettement baissé depuis qu’elles ont accès à une contraception gratuite, passant de 9,5 à 6 pour 1 000 entre 2012 et 2018.
Comment dès lors justifier que celle âgées de moins de 15 ans devaient supporter financièrement le coût des contraceptifs, des consultations médicales et des éventuels examens biologiques ? On observera, en amont, que la question de la gratuité du préservatif (apparue il y quarante ans avec l’émergence du sida) n’a jamais été véritablement posée. Et que le fait qu’il ne le soit pas permet à certains de justifier qu’il en aille de même pour les masques scolaires … Du détournement de la logique à des fins politiques …
« Dans les années 1940, la moitié des femmes avaient connu une première expérience sexuelle à 22 ans, contre 18 ans pour les hommes, soit quatre années d’écart, dit l’Ined à ceux et celles qui l’ont oublié.. Dans les années 1960 et 1970, l’âge médian au premier rapport sexuel a baissé, en particulier chez les jeunes femmes : l’écart avec les garçons s’est réduit. Une stabilisation a été observée dans les années 1980 et 1990. Dans les années 2000, une nouvelle baisse s’est amorcée. »
A demain @jynau
Prescrire et/ou délivrer une contraception, gratuite ou pas, à une fille de… moins de 15 ans pourrait faire l’objet de poursuites pénales pour complicité active de pédophilie.
Ne soyons pas naïfs: cela va survenir. L’occasion est trop belle.
Et comme de… juste, l’Ordre ne prévient pas du risque, qui est loin d’être théorique.
Il suffit pour cela que le médecin comme le pharmacien ne se soit pas assuré (mais comment faire ?) de ce que le partenaire est bien mineur lui aussi.
Et c’est très certainement ce qui lui arriverait si, en 2020, Michèle Barzach prescrivait -comme elle a reconnu l’avoir fait- à une gamine amenée par Gabriel Matzneff, présent à la consultation.
< (…) Aujourd'hui membre de l'Organisation mondiale de la santé, l'ancienne gynécologue a fait savoir au Monde, par l'intermédiaire de ses proches, qu'elle agissait alors en toute connaissance de cause.
https://www.lefigaro.fr/culture/affaire-matzneff-nbsp-michele-barzach-ancienne-ministre-de-la-sante-entendue-par-la-police-20200428
… Connaissances de causes … donc juste … légalisées ???
Le premier des risques est, pour la jeune fille ou la femme, une grossesse non désirée.
Aujourd’hui un pharmacien délivre la « pilule du lendemain » à des femmes et des jeunes filles, à partir de ce qu’elles disent (un entretien d’évaluation médicale et de conseil s’impose, et les pharmaciens ont aujourd’hui la possibilité de le faire dans un espace confidentiel).
Que dire, que faire lorsqu’un homme vient chercher la pilule du lendemain pour une « amie » ? …! Est-ce parce que la femme n’ose pas venir elle-même (ce que soutient le monsieur) ? Ou le pharmacien a t-il affaire à un proxénète ? Ou à un revendeur ?
Alors, bien sûr que « ça » arrive, et les professionnel.les font avec.
Avec la parole des gens, avec ce qu’ils disent. Et en restant professionnel.les de santé.
Mais si, la gratuité du préservatif a été posée. En 2018. Voir mon commentaire sur un article précédent https://jeanyvesnau.com/2020/08/25/masques-scolaires-pourquoi-emmanuel-macron-se-refuse-t-il-a-decider-de-leur-entiere-gratuite/
Sur prescription, les préservatifs sont délivrés en pharmacie et remboursés par l’assurance maladie (à 60%) et le complémentaires santé au pharmacien (tiers payant) ou au « patient » (femme/fille ou homme/garçon).
Ils sont et étaient depuis longtemps par ailleurs largement accessibles/distribués gracieusement (si les ARS jouent correctement leur rôle en approvisionnant les structures et associations) au sein des centres de planification des hôpitaux, au Planning Familial, AIDES, établissements médico-sociaux dont ceux œuvrant dans le domaine de l’addictologie, festivals … politique dite de « réduction des risques ».