Bonjour
30/08/2020. Comment ne pas voir désormais, ici, un nouveau symptôme, mi-politique, mi sanitaire ? Comment le classer ? Et faut-il s’en inquiéter ? Des milliers d’opposants au port du masque et aux mesures de restriction contre le coronavirus sont descendus dans la rue samedi 29 août dans plusieurs villes d’Europe, résume l’AFP. A Berlin tout d’abord. A Londres ensuite où un millier de manifestants se sont rassemblés à Trafalgar Square et ont réclamé « la fin de la tyrannie médicale ». A Paris, enfin, où deux cents à trois cents personnes ont protesté contre le port du masque, désormais obligatoire dans toute la capitale. Peu après 16 h 30, 123 personnes avaient été verbalisées pour …. non-port du masque selon la préfecture de police.
A Berlin la police s’est opposée à la manifestation d’opposants au port du masque et aux mesures de restrictions contre la pandémie de Covid-19 – et ce faute de respect des gestes barrière par les quelque 38.000 participants. La manifestation a conduit à trois cents interpellations après des violences entre manifestants d’extrême droite et forces de l’ordre. «La distanciation minimum n’est pas respectée (…) malgré les demandes répétées» des forces de l’ordre, a indiqué la police, «c’est pourquoi il n’y a pas d’autre possibilité que de dissoudre le rassemblement». Mais comment des anti-masques pourraient-ils défiler masqués ?
« A peine entamée, le cortège parti en matinée de l’emblématique Porte de Brandebourg avait dû faire halte sur l’injonction de la police, résume l’AFP. Après l’annonce de la dispersion en début d’après-midi, les manifestants, dont beaucoup étaient assis sur la route, sont restés sur place et ont crié «résistance!», puis «nous sommes le peuple!», un slogan employé par l’extrême droite, et entamé l’hymne national allemand.
Selon le ministre de l’Intérieur de Berlin, Andreas Geisel, environ deux cents d’entre eux ont été interpelés devant l’ambassade russe, après avoir lancé des pierres et bouteilles sur les policiers, et la plupart remis en liberté ensuite. Il n’y a pas eu de blessés. Dans la soirée, un groupe a également franchi des barrières autour du Reichstag, qui abrite le parlement, avant d’être repoussé sans ménagement par les policiers, selon un photographe de l’AFP.
Qu’en sera-t-il, demain, en France ?
Au total, quelque 38.000 personnes (selon les autorités) ont participé (en majorité dans le calme) à un meeting au cours duquel les organisateurs ont appelé «à la fin de toutes les restrictions en place» pour combattre le nouveau coronavirus.
Intitulé «fête de la liberté et de la paix», l’événement rassemblait «libres penseurs», militants anti-vaccins, conspirationnistes ou encore sympathisants d’extrême droite. C’est le deuxième de ce type en un mois, un phénomène qui inquiète les autorités. « La foule était très mélangée, de toutes classes d’âge, y compris des familles avec des enfants en bas âge, rapporte l’AFP. Les drapeaux de la paix arc-en-ciel et de l’Allemagne se côtoyaient, les manifestants ont aussi à plusieurs reprise crié «Merkel doit partir!», le mot d’ordre du parti d’extrême droite Alternative pour l’Allemagne.
Une précédente manifestation du même type avait déjà réuni le 1er août quelque 20.000 personnes appartenant majoritairement à la sphère d’extrême droite. Elle avait elle aussi été interrompue par la police pour les mêmes raisons que samedi.
« Ce nouveau rassemblement intervient dans un contexte de grogne croissante dans l’opinion allemande à l’égard des restrictions liées à la pandémie, observe encore l’AFP. Et ce même si l’Allemagne a plutôt mieux résisté que ces voisins, et que les restrictions pour lutter contre le nouveau coronavirus n’ont jamais été aussi strictes qu’en France ou en Italie par exemple. Plusieurs organisations de gauche avaient appelé à des contre-manifestations.
«Il sera important que nous montrions qu’il ne peut y avoir de tolérance pour les racistes, les antisémites, les extrémistes de droite et les nazis», a asséné Anne Helm, dirigeante de la section berlinoise du parti de gauche radicale Die Linke. » Où l’on voit ainsi dans ce contexte épidémique resurgir, en Allemagne, les vieilles oppositions idéologiques et politiques – sinon toujours démocratiques. Qu’en sera-t-il, demain, dans une France économiquement chauffée à blanc et bientôt entièrement masquée ?
A demain @jynau
Au fait, comment la France s’est constituée comme nation depuis ses débuts vers l’an 800 avec les rois carolingiens ? En se frottant sans arrêt aucun à une partie de la population qui était contre.
Nous sommes allergiques à toute unanimité au grand dam de tous ceux qui rêvent que tout le monde marche au pas… derrière eux. Notre histoire est belle et bien une drôle d’histoire bien cahotique et bien unique aux yeux des autres nations.
Ce que nous allons faire des masques va être bien intéressant, car bien français comme d’hab.
Votre présentation est quelque peu orientée, j’en veux pour preuve le paragraphe suivant : »
Intitulé «fête de la liberté et de la paix», l’événement rassemblait «libres penseurs», militants anti-vaccins, conspirationnistes ou encore sympathisants d’extrême droite. C’est le deuxième de ce type en un mois, un phénomène qui inquiète les autorités. « La foule était très mélangée, de toutes classes d’âge, y compris des familles avec des enfants en bas âge, rapporte l’AFP. Les drapeaux de la paix arc-en-ciel et de l’Allemagne se côtoyaient, les manifestants ont aussi à plusieurs reprise crié «Merkel doit partir!», le mot d’ordre du parti d’extrême droite Alternative pour l’Allemagne. »
Vous auriez pu commencer par la citation de l’AFP et compléter par le fait que s’y trouvaient également les libres penseurs (que vous mettez entre guillemets comme si cela était anormal dans une société démocratique), anti ceci cela et autres extrémistes. Évidemment, il aurait alors été plus difficile d’évoquer l’inquiétude des autorités… Ces dernières sont elles inquiètes de cette expression démocratique ou de sa possible conséquence pour les dirigeants, savoir celle de s’effacer pour laisser la place à d’autres. Mutti étant en place depuis 15 ans, une alternance ne serait pas aberrant. Je suis surpris que vous n’évoquiez jamais les articles publiés sur le site de FranceSoir ou ceux de Jean Dominique MICHEL sur son blog : https://jdmichel.blog.tdg.ch/archive/2020/08/31/appel-du-collectif-soignant-pour-une-politique-sanitaire-cov-308661.html
Vos lecteurs auraient alors une vision moins angoissée de la situation. Au risque de froisser les bilieux : Vive la Liberté