Overdose mortelle : l’ « Uber Eats » de l’héroïne sera-t-il reconnu comme coupable ?

Bonjour

15/09/2020. On connaît le cas où le responsable d’un débit de boissons alcooliques  est accusé d’avoir laissé trop boire un client en sachant qu’il se mettra bientôt à son volant. Doit-il être reconnu responsable, coupable, en cas d’accident de la circulation ?

C’est une question proche mais comme inversée qui est aujourd’hui soulevée à Besançon. Un jeune homme âgé de 23 ans a été mis en examen et écroué après avoir vendu de l’héroïne particulièrement pure à une femme de 48 ans décédée d’une overdose – annonce faite par le procureur de la République de Besançon.

Le suspect a été mis en examen pour «trafic de stupéfiants» et «homicide involontaire». Il «livrait à domicile entre 20 à 30 clients pas jours (…) une héroïne pure à 24 %, soit trois à quatre fois plus pure que ce qu’on trouve à Besançon», a expliqué le procureur, Etienne Manteaux, lors d’une conférence de presse. «C’était l’Uber Eats des stupéfiants, un phénomène qui monte», a-t-il ajouté. Unber Eats appréciera-t-il ? Engagera-t-il une action en justice ?

Déjà condamné pour trafic de stupéfiants, le jeune homme avait été interpellé par les enquêteurs de la sûreté départementale de Besançon qui ont saisi quelque 650 grammes d’héroïne, 182 grammes de cocaïne, quelques grammes d’ecstasy et 6.000 euros en numéraire. Un complice a également été interpellé et mis en examen pour «trafic de stupéfiants». Il a été placé sous contrôle judiciaire.

« Début novembre, une femme qui sortait d’une cure de désintoxication était décédée d’une overdose. L’amie qui se trouvait avec elle et qui avait prévenu les secours avait également été victime d’une overdose, mais avait survécu, rapporte l’AFP. Elles s’étaient faites livrer de l’héroïne à domicile pendant la soirée.

Les policiers de Besançon ont remonté leurs contacts téléphoniques. Ils ont «emmagasiné beaucoup de temps d’écoute» pour finalement identifier et interpeller «cet individu, qui n’aura plus la possibilité de fournir de la drogue à un très très grand nombre de clients», a relevé la commissaire Juliette Dupoux, cheffe de la sûreté départementale de Besançon. Jusqu’à quand ? Après l’action médicale et le travail policier, la justice devra se prononcer.

A demain @jynau

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