Charcuteries, omissions et autres tromperies : quand un lanceur d’alerte accuse deux experts

Bonjour

Dénoncer les conflits d’intérêt(s). C’est dans le dossier du Journal du Dimanche consacré aux risques sanitaires inhérents aux charcuteries industrielles.On peut y découvrir  : « Danger de la charcuterie : des experts au secours de l’industrie agroalimentaire » (Guillaume Coudray). Guillaume Coudray est diplômé de Sciences Po et ancien allocataire de recherche à la Fondation nationale des sciences politiques. Il est aussi l’auteur d’une enquête sur les nitrites et accuse certains scientifiques de propager le doute. Enquête qui nourrit son ouvrage Cochonneries (La Découverte, 2017),

« Cela fait plus de dix ans que ­j’enquête sur les risques liés aux nitrites dans la charcuterie, écrit-il.  J’ai vu plusieurs experts mettre en doute les connaissances scientifiques. Ce sont souvent les mêmes qui propagent ces théories contestables, et tous ont des liens d’intérêt avec l’industrie agroalimentaire. »

Il précise que le 2 décembre, par exemple, Le Quotidien du médecin a publié une tribune de Jean-Michel Lecerf titrée « Une consommation modérée est compatible avec une nutrition équilibrée ». Et il ajoute que feux jours plus tard, une vidéo de ce même médecin était mise en ligne sur le site de la Fédération professionnelle, représentative des industries charcutières, traiteurs et transformatrices de viandes (FICT). « À chaque fois, il est précisé que Lecerf est le chef du service nutrition de l’Institut Pasteur de Lille 1 mais pas qu’il a été consultant pour la FICT » souligne-t-il.

Ne pas hésiter à tricher avec la science ?

Selon lui le fond du propos pose également question. « Dans Le Quotidien du ­Médecin, le nutritionniste disserte sur le risque lié à la consommation de viande rouge, moins élevé que celui lié à la charcuterie, écrit-il encore dans le JDD. C’est un contre-feu habituel pour braquer la lumière sur un sujet moins grave. Dans la vidéo, cet habitué des plateaux de télé affirme que « même les plus gros consommateurs de charcuterie ne consomment que 11% de la DJA, dose journalière admissible ». Il poursuit en expliquant que, pour atteindre 50% de la DJA des nitrites, « il faudrait huit à dix tranches de jambon par jour toute sa vie ». Avant de conclure : « On est dans un niveau de sécurité extrêmement élevé. » » Or on sait très bien que les nitrites ne provoquent jamais directement le cancer. (…) Car, après avoir été injectés dans la viande, ces additifs se décomposent et donnent naissance à des molécules cancérogènes. En évoquant la DJA, Jean-Michel Lecerf parle des nitrites eux-mêmes mais omet de signaler les composés cancérogènes, non pris en compte par celle-ci. »

Le lanceur d’alerte vise aussi autre expert « qui prend souvent la parole pour défendre les nitrites ». Dans le même numéro du Quotidien du Médecin, puis dans une tribune dans Les Échos, Gérard ­Pascal, ­ancien directeur de recherches à l’Inra, n’hésite pas à tricher avec la science en affirmant que le rapport du Centre international de recherche sur le cancer (CIRC) a classé en 2015 la charcuterie dans la catégorie « cancérogène probable pour l’homme ». La vérité, c’est qu’elle fait partie des cancérogènes avérés et qu’il suffit de deux clics sur Internet pour s’en convaincre! Ces tours de prestidigitation ne manquent pas d’audace. »

Prestidigitation ou pas les deux scientifiques consultants pour des entreprises alimentaires auront-ils ou non l’audace de répondre à l’attaque ?

A demain @jynau

1 Le Dr Jean-Michel Lecerf est l’auteur de « La viande, un peu, beaucoup, passionnément, pas du tout. » Éditions Buchet Chastel, 2016

Charcuteries industrielles: sommes-nous à la frontière politique d’un scandale sanitaire ?

Bonjour

Pas de trêve des confiseurs. Ainsi Le Journal du Dimanche : « Le jambon tue ». « Charcuterie : révélations sur un scandale sanitaire » (Anne-Laure Barret). Une nouvelle charge médiatiquement amplifiée qui, à la veille de Noël et du Nouvel An alimentera les certitudes des complotistes. L’affaire rebondit aujourd’hui sur deux versants, l’un associatif, l’autre politique. Tout d’abord La Ligue contre le cancer qui « part en guerre contre les nitrites dans la charcuterie ». Ensuite « une mission d’enquête qui va être lancée à l’Assemblée ». Pitch : « Les nitrites, ces additifs chimiques sont soupçonnés d’être responsables de milliers de cancers liés à la consommation de charcuterie ».

C’est ici la suite d’une première tentative législative avortée : celle de Richard Ramos député (MoDem, Loiret) – ancien « chroniqueur gastronomique à la télévision (France 3 Centre Val de Loire) dans laquelle il mettait en valeur de nombreux produits régionaux ». Souvenons-nous, c’était en octobre dernier. L’Assemblée nationale examinait le projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS). Au menu, adopté en commission, un amendement visant à instaurer une taxation sur les additifs nitrés en charcuterie. Un amendement adopté malgré les (étranges) réticences du rapporteur général, le Dr Olivier Véran (LRM, Isère). 

Couleur rosée au jambon

Défendu par le député Ramos ce texte entendait instaurer une taxe de 0,10 centime d’euros par kilogramme sur les produits de charcuterie contenant des additifs nitrés (nitrite, nitrate et/ou sel nitrité). Ces derniers allongent les durées de conservation et donnent une couleur rosée au jambon. Extrait de l’exposé des motifs :

« La charcuterie industrielle est le seul produit alimentaire, avec le poisson salé à la mode cantonaise, classé comme agent cancérigène pour l’homme de niveau 1 par l’Organisation mondiale de la santé (OMS) depuis 2015. Le Centre international de recherche sur le cancer de l’OMS évalue que « chaque portion de 50 grammes de viande transformée consommée tous les jours augmente le risque de cancer colorectal de 18 % environ. » Le caractère cancérigène de la charcuterie tient à l’ajout d’additifs nitrés dans les produits de charcuterie (nitrates, nitrites, sel nitrité), alors que ces additifs ne sont pas nécessaires. »

On attendait Agnès Buzyn. Et l’on vit étrangement la ministre des Solidarités et de la Santé juger l’amendement prématuré et inefficace : « Pour l’Agence européenne de la sécurité alimentaire, il n’y a pas d’association entre l’ingestion de nitrates et la survenue de la plupart des cancers. L’effet néfaste serait dû à la transformation des nitrates en nitrite, mais cette conversion dans l’organisme humain est très variable et insuffisamment documentée. »

« Les lobbyistes ont mis LREM au garde-à-vous » avait accusé le député Ramos (dont le parti appartient à la majorité présidentielle). Il avait ensuite déposé un autre amendement visant à obliger les industriels à apposer la mention « contient du sel nitrité » sur les lardons et les rillettes. « Certes, la mention E250 figure sur les produits mais les gens n’y comprennent rien, assurait-il. ‘’Contient du sel nitrité’’, ce sera beaucoup plus clair. » »

Puis avec l’ONG Foodwatch, la Ligue contre le cancer et l’application Yuka vint la pétition intitulée « Stop aux nitrites » (plus de 170.000 signataires). « Quand on a vu l’émoi suscité sur les réseaux sociaux par le rejet de la taxe, on a décidé de ­soutenir le combat du député Ramos, explique au JDD Camille Dorioz, responsable des campagnes chez Foodwatch. L’idée, c’est de transformer un sujet de santé publique en un sujet politique. »

Où l’on retrouve Agnès Buzyn. Le jour du lancement de la pétition, elle a déclaré sur BFMTV : « Je suis un peu troublée que la Ligue contre le cancer, qui normalement s’appuie sur des données scientifiques très robustes, signe ». « Il existe encore un débat scientifique sur le rôle des nitrites dans le cancer. Il y a une suspicion mais il n’y a pas de preuve » estime-t-elle.

Personnalité qualifiée

Robuste réplique d’Axel Kahn, président de la Ligue contre le cancer : « Même si les industriels ont exercé ces dernières semaines une pression intense, il n’y a pas controverse scientifique. Oui, les charcuteries sont cancérogènes, plus que la viande rouge. » « Les nitrites sont les suspects numéro un, assure au JDD Jérôme Santolini, chercheur au CEA-Saclay, responsable de l’équipe Stress Oxydant et Détoxication. On sait depuis les années 1980 que différents types de composés issus de la dégradation des nitrites dans l’organisme sont cancérigènes. L’argument brandi par les défenseurs de la charcuterie, à savoir une confusion entre danger et risque, est une fausse controverse. Ce qui compte, c’est l’exposition d’une ­population à un produit. Il s’agit d’un important problème de santé publique car, dans la vraie vie, nous mangeons tous de la charcuterie. »

En janvier ou février 2020, la Ligue contre le cancer prévoit d’organiser une réunion mêlant scientifiques et fabricants de charcuterie. Agnès Buzyn sera-t-elle invitée en tant que personnalité qualifiée ?  On rappellera qu’en 2009 elle a été nommée membre du conseil d’administration de l’Institut national du cancer (INCa) avant d’en devenir vice-présidente en octobre 2010 puis présidente en 2011. Cette nouvelle fonction la conduisit à présider la délégation française du Centre international de recherche sur le cancer (OMS), organisme dont elle devint vice-présidente en mai 2013. Organisme qui, en 2015, a classé « cancérogène » les viandes transformées (exemples cités par l’OMS : les hot-dogs, le jambon, les saucisses).

A demain @jynau

A suivre : charcuteries et nitrites : un lanceur d’alerte accuse deux experts d’ommission et de tromperie

Papillomavirus : quand Mme Buzyn imposera-t-elle la vaccination de tous les petits garçons?

Bonjour

On attend la réaction de Michèle Rivasi et des anti-vaccination : la Haute Autorité de santé (HAS) souhaite étendre aux garçons la recommmandation vaccinale contre les papillomavirus humains (HPV) responsables de plusieurs types de cancers – dont celui du col de l’utérus. Etendre cette vaccination à  « tous les garçons de 11 à 14 ans, avec un rattrapage possible pour tous les adolescents et jeunes adultes de 15 à 19 ans révolus » 1.

En France, la vaccination est aujourd’hui recommandée et remboursée pour toutes les jeunes filles de 11 à 14 ans et entre 15 et 19 ans en cas de rattrapage. Elle est aussi recommandée jusqu’à l’âge de 26 ans chez les hommes ayant des relations sexuelles avec d’autres hommes (HSH) et chez des patients immunodéprimés. Or c’est un échec considérable : une couverture vaccinale inférieure à 20%  à rapprocher de l’objectif de 60 % du plan cancer 2014-2019.

Certains pays, comme les Etats-Unis, recommandent déjà que tous les préadolescents soient vaccinés contre les HPV avant d’y être exposés, à l’âge de 11 ou 12 ans. L’Académie nationale française de médecine ainsi qu’une cinquantaine de sociétés savantes et de syndicats médicaux se sont déjà récemment prononcés en faveur d’une extension de la vaccination aux garçons – sans craindre parfois d’être accusés de conflits d’intérêts.

Etendre la vaccination aux garçons ?

La HAS avait été saisie par Agnès Buzyn. Sa commission technique des vaccinations (CTV) élabore sur ce sujet une « recommandation vaccinale ».

« Cette recommandation vise à réévaluer le bien-fondé d’élargir aux garçons la vaccination contre les papillomavirus humains, alors que la couverture vaccinale des populations actuellement ciblées (jeunes filles et hommes ayant des relations sexuelles avec des hommes) par cette vaccination reste insuffisante en France. Elle a été élaborée avec l’appui d’un groupe préparatoire multidisciplinaire à l’issue d’une revue de la littérature. »

En pratique nous sommes au stade de la « consultation publique » ; l’une des dernières étapes de l’élaboration de cette recommandation avant la délibération du Collège de la HAS. « La HAS met ainsi en œuvre une réflexion concertée permettant d’établir un processus d’élaboration de recommandation vaccinale associant rigueur scientifique, transparence et concertation avec l’ensemble des acteurs de la vaccination » dit la HAS qui ne craint pas de vanter son travail. .

 Au travers de cette consultation publique, la HAS souhaite : recueillir l’expression des avis, y compris divergents, sur le projet de recommandation ; confronter les réflexions des experts réunis par la HAS aux opinions et aux pratiques des patients, usagers ou professionnels ; apprécier la lisibilité de la recommandation.

A qui s’adresse la consultation publique ? La démocratie sanitaire a ses limites :

« Tous les acteurs concernés par la politique vaccinale sont invités à donner leur avis : associations agréées ou non de patients et d’usagers du système de santé, collèges nationaux professionnels et sociétés savantes, institutions publiques, agences sanitaires, syndicats, industriels, centres de vaccination (centres de protection maternelle et infantile, centres de vaccination) et autres structures de santé publique, … »

« Un seul avis par organisme, association ou institution est attendu et sera pris en compte. Les particuliers ne peuvent pas répondre à titre individuel et sont donc invités à se rapprocher de leurs organisations associatives ou professionnelles. Tous les avis recueillis serviront à aboutir à la version finale de la recommandation. La consultation publique se déroule du 30 octobre 2019 au 27 novembre 2019. Les réponses ne seront pas prises en compte si elles parviennent à la HAS après la date limite du 27 novembre 2019. »

Démocratie ? A dire vrai tout indique que les jeux sont déjà faits. La HAS appuie ainsi sa recommandation sur des arguments médicaux, soulignant que « les premières données disponibles sont en faveur d’une possible efficacité des vaccins dans la prévention des cancers de la sphère ORL ». Mais elle soulève aussi le fait que « la vaccination contre les HPV limitée aux filles et aux HSH pose des questions d’éthique, d’égalité d’accès à la vaccination et de stigmatisation liée à l’orientation sexuelle et au non-respect de la vie privée ».

Les coûts en santé des infections aux HPV en France représentent plus de 500 millions d’euros par an, insistait  l’Académie de médecine dans un rapport publié fin septembre et  déplorant que la vaccination des filles – inférieure à 20 % –, soit « la plus basse d’Europe ». 

Où l’on en vient à cette interrogation : quand Agnès Buzyn imposera-t-elle la vaccination de toutes les petites filles et de tous les petits garçons ? Pourquoi, en d’autres termes en rester à la recommandation quand on impose, déjà, onze vaccinations ? La HAS répondra-t-elle à cette question essentielle ? Si tel ne devait pas être le cas, on attendra les explications de la ministre des Solidarités et de la Santé.

A demain @jynau

1 Sur ce thème : Nau J-Y : « Papillomavirus et vaccination : l’heure a-t-elle sonne pour les garçons ? » Rev Med Suisse 2019; volume 15. 406-407

Charcuteries : les députés se prononcent pour le «jambon coquillettes» avec ses dérivés nitrés

Bonjour

Hier, 24 octobre 2019, grand banquet à l’Assemblée nationale. Vins « premixés » taxés, feu vert aux bières hyperalcoolisées. Et sur la table du législateur, à deux pas de l’éternelle buvette du Palais Bourbon, restait la question de la taxation ou non du jambon – celui qui est trop rosé pour ne pas contenir des additis nitrés.

Nous sommes toujours dans l’examen projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS) Au menu, adopté en commission il y a une semaine, l’amendement visant à instaurer une taxation sur les additifs nitrés en charcuterie. Un amendement adopté malgré les (étranges) réticences du rapporteur général, le Dr Olivier Véran (LRM, Isère). 

Défendu par le député Richard Ramos (MoDem, Loiret) ce texte entendait instaurer une taxe de 0,10 centime d’euros par kilogramme sur les produits de charcuterie contenant des additifs nitrés (nitrite, nitrate et/ou sel nitrité). On sait (ou pas…) que ces derniers allongent les durées de conservation et donnent une couleur rosée au jambon. Et on sait mois (voire pas du tout) que ces additifs mais sont accusés de favoriser les cancers colorectaux. Exposé des motifs :

« La mesure proposée consiste à créer une contribution spécifique frappant les produits de charcuterie contenant des additifs nitrés. Cette contribution s’inscrit dans le cadre du plan national nutrition santé publique qui promeut une alimentation équilibrée comme composante essentielle de la santé publique. La charcuterie industrielle est en effet le seul produit alimentaire, avec le poisson salé à la mode cantonaise, classé comme agent cancérigène pour l’homme de niveau 1 par l’Organisation mondiale de la santé (OMS) depuis 2015.

Le Centre international de recherche sur le cancer de l’OMS évalue que « chaque portion de 50 grammes de viande transformée consommée tous les jours augmente le risque de cancer colorectal de 18 % environ. » Le caractère cancérigène de la charcuterie tient à l’ajout d’additifs nitrés dans les produits de charcuterie (nitrates, nitrites, sel nitrité), alors que ces additifs ne sont pas nécessaires.

Le montant de la contribution envisagée, qui s’élève à 0.10 centimes d’euros par kilogramme, vise, en augmentant le prix de ces produits, à dissuader le consommateur et à l’orienter vers des produits similaires mais exempts d’additifs nitrés. Les produits concernés par la contribution sont les produits de charcuterie dans leur ensemble (jambon, saucisson, pâté, rillette…), quel que soit leur circuit de distribution.

Le produit de la contribution est affecté au régime général d’assurance maladie, sur lequel repose le financement des politiques de santé publique. »

Richard Ramos :  « Au-delà de la question du sel nitrité, cet amendement porte sur le bien-manger français ». Il évoque ceux qui avalent un « jambon coquillettes » faute de temps ou de moyens. Et de dénoncer le fait que « 550 députés ont reçu hier de lobbyistes de fausses informations sur la santé ». « Ce vote passera ou ne passera pas, mais il restera sur la conscience des députés », a-t-il tonné, avant que la vice-présidente de l’Assemblée Annie Genevard (LR) lui demande de se calmer. « On ne va pas s’échauffer pour un jambon coquillettes… qui est d’ailleurs très bon », s’est-elle amusée (sic).  On en rit encore à la buvette.

On attendait Agnès Buzyn. « Je ne suis pas soumise à la pression des lobbies de l’alimentation », a assuré la ministre des Solidarités et de la Santé, précisant « ne pas avoir reçu de courrier » (re-sic). Sur le fond, la ministre a jugé l’amendement prématuré et inefficace :

« Pour l’Agence européenne de la sécurité alimentaire, il n’y a pas d’association entre l’ingestion de nitrates et la survenue de la plupart des cancers. L’effet néfaste serait dû à la transformation des nitrates en nitrite, mais cette conversion dans l’organisme humain est très variable et insuffisamment documentée. »

Pour autant la ministre, prudente pour l’avenir, de préciser que des travaux sont en cours, sur le jambon coquillettes, au sein de l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail.

A demain @jynau

1 M. Ramos, Mme Bessot Ballot, Mme Crouzet, M. Prud’homme, M. Philippe Vigier, M. Benoit, M. Potier, M. Balanant, Mme Bannier, M. Barrot, M. Baudu, Mme Benin, M. Berta, M. Bolo, M. Bourlanges, M. Bru, M. Cubertafon, Mme de Sarnez, Mme de Vaucouleurs, Mme Deprez-Audebert, M. Duvergé, Mme El Haïry, Mme Elimas, Mme Essayan, M. Fanget, Mme Florennes, M. Fuchs, M. Garcia, M. Hammouche, M. Isaac-Sibille, Mme Jacquier-Laforge, M. Joncour, M. Lagleize, M. Lainé, M. Laqhila, Mme Lasserre-David, M. Latombe, M. Loiseau, Mme Luquet, M. Mathiasin, M. Mattei, Mme Mette, M. Michel-Kleisbauer, M. Mignola, M. Millienne, M. Pahun, M. Frédéric Petit, Mme Maud Petit, Mme Poueyto, M. Turquois, Mme Vichnievsky et M. Waserman

Lubrizol : que faut-il penser des transaminases élevées retrouvées chez certains pompiers ?

Bonjour

Rouen. Trois semaines après l’incendie massif qui a ravagé l’usine chimique Lubrizol et les entrepôts de Normandie Logistique certains des pompiers intervenus sur ce site Seveso sont inquiets Selon des informations publiées par Le Monde (Stéphane Mandard) des analyses biologiques réalisées après l’intervention ont donné des résultats anormaux. .

« Pour au moins une dizaine d’entre eux, dont une majorité appartient au service départemental d’incendie et de secours de Seine-Maritime (SDIS 76), les bilans sanguins font apparaître des résultats anormaux pour le foie, avec des niveaux de transaminases trois fois supérieurs à la normale ainsi que des perturbations au niveau de la fonction rénale. »

Deux sources internes ont confirmé au quotidien vespéral (sous couvert d’anonymat) que de « cinq à sept agents » du SDIS de Seine-Maritime seraient concernés. Contacté par Le Monde, le commandant Chris Chislard, porte-parole du SDIS 76, indique que « ces résultats d’analyses, faites avant le 21e jour après l’incendie, sont considérés comme T zéro. Il faudra attendre le deuxième prélèvement à J+31 pour pouvoir les interpréter et confirmer s’ils sont liés ou non à l’événement ». Les pompiers concernés par des résultats anormaux devront  faire des bilans tous les quinze jours pendant six mois. Concernant les transaminases, aucune donnée chiffrée n’a pour l’heure été publiée dans les médias.

« Ces résultats ne sont pas bons, commente le toxicochimiste André Picot, directeur honoraire au CNRS. Le foie, comme les reins, c’est notre centre antipoison. Si les transaminases sont élevées, c’est que le foie a subi une agression. Parmi les nombreux produits partis en fumée, il y a très vraisemblablement des produits hépatotoxiques » Il relève « le risque de développer une hépatite ou à long terme des cancers. »

 Certains pompiers dont les analyses sanguines sont anormales envisagent d’ores et déjà de porter plainte contre X – pour mise en danger d’autrui.

A demain @jynau

Cancer du sein et pesticides : voici, en résumé, pourquoi il ne faut plus écouter Ségolène Royal

Bonjour

S’autoriser à tout dire sur les sujets les plus graves – et ne pas être capable de reconnaître ses erreurs. Serait-ce le propre des hommes et des femmes de pouvoir ? Aujourd’hui le cas de Ségolène Royal est, de ce point de vue, tristement édifiant.

Invitée de BFM-TV vendredi 4 octobre, l’ancienne ministre de l’environnement a présenté les pesticides comme une cause majeure du cancer du sein : « Aujourd’hui, plus d’une femme sur dix est touchée par le cancer du sein, est-ce que vous vous rendez compte de ça ? C’est dû à quoi, cela ? C’est dû aux pesticides. »

Tollé immédiat dans les cénacles spécialisés. Le sujet est d’importance. Près de 60 000 nouveaux cas par an. Plus de onze mille décès prématurés dans le même temps. De nombreux facteurs de risques ont été identifiés parmi lesquels des antécédents familiaux et, corollaire, des prédispositions génétiques. L’alcool, le tabac et le surpoids font aussi partie des facteurs de risques parfaitement établis. Avec, en pointillé, les perturbateurs endocriniens. Pour ce qui est des « pesticides » aucune mis en évidence scientifique de possibles effets sur l’apparition du cancer du sein dans la population générale. Rien ne permet certes d’être définitif mais rien ne permet d’affirmer comme le fait l’ancienne ministre socialiste

Précaution et confusion

C’est ce qu’a aussitôt relevé le jeune président de la Ligue nationale contre le cancer, Axel Kahn, qui s’est étonné de ces déclarations sur Twitter

Hasard ou fatalité, Ségolène Royal (aujourd’hui ambassadrice  chargée de la négociation internationale pour les pôles arctique et antarctique) était de nouveau interrogée sur le sujet sur France Inter lundi 7 octobre. Allait-elle faire son mea-culpa radiophonique? « Est-ce que vous êtes allée trop vite en disant cela ? Est-ce que vous voulez rectifier ? », lui a demandé la journaliste, Léa Salamé. 

« C’était un peu résumé », a répondu l’intéressée, nullement gênée. Avant de dénoncer  l’existence d’une « loi du silence pendant des années sur les effets de la dégradation environnementale et notamment sur tous les produits chimiques qu’il y a dans l’air, dans les sols, dans l’alimentation ».

Selon Ségolène Royal, « dans l’aléa et dans le principe de précaution, si on attend que tout soit démontré, il n’y a plus de principe de précaution ». Une formulation qui témoigne à merveille d’une méconnaissance, voulue ou non, du concept du principe de précaution. On attend, sur ce sujet, les commentaires des journalistes militants écologistes.

Il y a un an, le cas Jadot

Ségolène Royale n’est pas la seule à commettre de telles fautes jamais reconnues. Il y a un an Yannick Jadot, sur RTL,  faisait de même, accusant les pesticides d’être responsables du phénomène, toujours inexpliqué, des « bébés sans bras »:

 « Je suis absolument scandalisé par cette affaire, comme tous vos auditeurs, en tant que père de famille, on a tous été très touché, de voir ces enfants sans bras, sans main. On a des associations qui fonctionnent avec quasiment aucun moyen, et à qui on enlève les moyens, des associations qui font le registre des malformations. (…) On veut casser le thermomètre. »

 « Ce que l’on veut ne pas voir, c’est que il est très probable que ces malformations soient liées aux pesticides. Toutes les familles qui ont été touchées par ces malformations vivent à côté des champs de maïs et des champs de tournesols. On n’a jamais voulu savoir en France, on veut pas faire les études épidémiologiques autour des incinérateurs, autour des centrales nucléaires, on veut pas le faire sur les pesticides parce qu’on ne veut pas savoir. »

 M. Jadot n’avait aucune preuve quant à l’origine de ces malformations. Mais M. Jadot a des convictions politiques. Comme Mme Royal. Des convictions qui ajoutent ici gravement à la confusion générale et ajoute au discrédit du scientifique. C’est, aussi, une forme de populisme.

A demain @jynau

Auto-prélèvement vaginal : pourquoi n’est-il pas déjà systématiquement proposé ?

Bonjour

Dans une indifférence quasi générale, les derniers chiffres français viennent de tomber: en 2018, le cancer du col de l’utérus a causé 1.117 morts prématurées. Dans le même temps, 2.920 nouveaux cas étaient diagnostiqués. On trouvera toutes les données dans le Bulletin épidémiologique hebdomadaire (BEH) de Santé publique France (SpF). Où l’on comprend, cruel paradoxe, que l’on parvient à surveiller dans le détail les conséquences d’une affection qui, mieux dépistée, pourrait être pratiquement éradiquée.

L’analyse ne manque pas d’inquiéter. Les progrès observés depuis 1990 plafonnent depuis 2005, tandis que l’on ne parvient toujours pas à réduire les inégalités géographiques. Au point que les spécialistes de SpF en viennent, comme désabusé·es, à parler ouvertement du «fardeau du cancer du col de l’utérus». Dans ce contexte, un espoir.

A lire, sur Slate.fr : « L’auto-prélèvement vaginal pour prévenir le cancer du col de l’utérus est (enfin) d’actualité Il ne reste plus aux autorités politiques et sanitaires qu’à le proposer. » 25 septembre 2019

A demain @jynau

Vapotage et polémique : la Ligue contre le cancer a oublié de se réabonner au Lancet

Bonjour

Revenons un instant sur la  dommageable « MISE AU POINT » majuscule signée d’Axel Kahn, nouveau président (plus qu’hyperactif sur tweeter de La Ligue contre le cancer :

 @laliguecancer dénonce l’industrie du tabac. Sans faille. Elle n’y joint pas la pratique habituelle du vapotage sur lequel elle ne s’exprime pas. Comme sur mille autres sujets. La Ligue dénonce ce dont la pratique est cancérigène. Point final.

Ne pas s’exprimer ! Sur un sujet médical à ce point capital ! C’est peu dire que ces quelques mots passent mal. « Combien de temps la Ligue contre le cancer pourra-t-elle ignorer l’une des pratiques permettant la plus substantielle réduction du risque lié à la combustion du tabac s’interroge l’épidémiologiste franco-suisse Antoine Flahault. Je propose ce slogan: ‘’Vapoter au lieu de fumer c’est gagner des années à la vie et de la vie aux années !’’ ». Slogan retenu, avec les félicitations du jury de la réduction des risques.

Et puis, hasard ou fatalité, au moment où Axel Kahn mettait au point, The Lancet mettait, lui, les points sur les i, avec une prise de position on ne peut plus claire en faveur du vapotage dans la réduction des risques consubstantiels à l’épidémie tabagique :  « Nicotine without smoke: fighting the tobacco epidemic with harm reduction »  The Lancet ( IF 59.102 ) Pub Date : 2019-08-31 , DOI: 10.1016/S0140-6736(19)31884-7 Un papier sans ambiguïté signé de spécialistes : Robert Beaglehole, Clive Bates, Ben Youdan, Ruth Bonita.

La Ligue est centenaire et The Lancet fêtera bientôt ses deux siècles 1. La première ne devrait pas snober le second.

A demain @jynau

1 A lire, si ce n’est déjà fait : « ‘’The Lancet’’, machine à cash à la pointe de la médecine » de David Larousserie (Le Monde du 13 août 2019)

Vapotage et réduction des risques: dommageable mise au point de la Ligue contre le cancer

Bonjour

Pourquoi ? C’est une « MISE AU POINT » majuscule. Elle est signée d’Axel Kahn, nouveau président (plus qu’hyperactif sur tweeter @laliguecancer) de l’historique Ligne contre le cancer.

 @laliguecancer dénonce l’industrie du tabac. Sans faille. Elle n’y joint pas la pratique habituelle du vapotage sur lequel elle ne s’exprime pas. Comme sur mille autres sujets. La Ligue dénonce ce dont la pratique est cancérigène. Point final.

Où l’on comprend (si l’on saisit bien) que la Ligue vit dans un monde en blanc et noir. Et que, de ce fait, elle ignore l’existence du concept de réduction des risques sanitaires. Feint-elle de l’ignore ? Et, dans le champ du tabagisme, se rangeant délibérément aux côtés des radicalisés, pense-t-elle aider les esclaves de la dépendance ?

La Ligue contre le cancer, association d’utilité publique et centenaire, gardant, en 2019, le silence sur le vapotage ? On dira que c’est grand dommage.

A demain @jynau

France 2 et la mort d’un enfant à Gustave-Roussy, le communiqué de presse qui suivit

Bonjour

Tout dire ou se taire ? Comment « communiquer » face à une tragédie, un drame, une faute ? Quels rôles peuvent jouer les (peut-on faire jouer aux) médias ? Quelles leçons collectives en tirer ? Nous nous bornerons, ici, à rapporter les éléments disponibles sur une affaire médiatiquement datée du 25 juillet.

1 Les éléments de France 2, repris par France Info. « ENQUÊTE FRANCE 2. Une erreur humaine à l’origine de la mort d’un enfant à l’institut Gustave-Roussy, le plus grand centre anti-cancer d’Europe. Des médecins pointent des dysfonctionnements à répétition et des surdosages dus à « un problème d’organisation global », notamment au sein de la pharmacie de l’hôpital où sont fabriquées les poches de chimiothérapie.

« Un grand hôpital pointé du doigt. Des médecins exerçant au centre de lutte contre le cancer Gustave-Roussy, à Villejuif (Val-de-Marne) dénoncent, jeudi 24 juillet, dans « L’Œil du 20 heures », des erreurs répétées dans les traitements par chimiothérapie, avec notamment une surdose de médicament ayant conduit à la mort d’un enfant en mai 2019 (…)

«  Un hôpital d’excellence et à la réputation sans tache, jusqu’à ce courrier du 14 juin adressé au préfet d’Ile-de-France et à la ministre de la Santé Agnès Buzyn, et que révèle « L’Œil du 20 heures ». Ce texte, signé par des professeurs et médecins spécialistes du cancer, dénonce « une série d’éléments préoccupant », « des anomalies récurrentes dans la chaîne de contrôle de la production de la délivrance de chimiothérapie », « des erreurs répétées conduisant à des conséquences graves ».

« Selon les informations recueillies par « L’Œil du 20 heures« , une erreur de référencement serait la cause de cet accident gravissime. Cible de toutes les interrogations : la pharmacie de l’institut Gustave-Roussy. Au sous-sol de l’hôpital, près de 300 poches de chimiothérapie sont préparées chaque jour, manuellement ou par deux robots. Mais depuis deux ans, le service est sous tension en raison de problèmes de personnels et de plus en plus de malades à soigner, selon la direction et les syndicats.

« Les pharmaciens et préparateurs ont tous refusé d’être interviewé par France 2. En revanche, deux anciennes patientes témoignent des problèmes d’organisation de la pharmacie. Elles ont lancé une pétition pour réclamer, entre autre, le renforcement des effectifs. 

« Cette hantise était partagée par certains médecins de l’institut dès 2017, comme le révèlent de nombreux courriels envoyés à la direction. L’un de ces messages, que « L’Œil du 20 heures » a pu consulter, rapporte notamment une erreur de dosage le 3 mars 2017. « Hélas, ce n’est pas anecdotique. Nous sommes à la troisième erreur depuis trois mois », déplore ainsi un médecin. 

Un cancérologue, interrogé par France 2, estime que la direction n’a pas pris la mesure du problème. « Ces incidents étaient des indicateurs d’un problème d’organisation global de la pharmacie qui était très sérieux, qui n’était pas pris en compte correctement par les instances de la direction au plus haut niveau », estime-t-il sous couvert d’anonymat. (…) »

2 Le communiqué de presse publié par Gustave-Roussy « après la diffusion de ce sujet par France 2 » :

« Villejuif, le 25 juillet 2019

 Le Journal Télévisé de 20h de France 2 a diffusé ce jeudi 25 juillet 2019 un reportage sur un accident dramatique qui a eu lieu à Gustave-Roussy en pédiatrie il y a un peu plus de deux mois. Bouleversé par ce drame, le personnel de l’établissement renouvelle toutes ses excuses à la famille que l’Institut a informée et accompagnée dans cette épreuve depuis le début. Gustave Roussy assume pleinement l’erreur pharmaceutique à l’origine du décès et souhaite faire toute la lumière sur les causes de ce drame et sur les mesures mises en place pour qu’aucun événement de cette nature ne puisse plus se reproduire, et ce au-delà des polémiques internes et de l’exploitation qui peut en être faite.

« Une enquête interne approfondie a été diligentée immédiatement après l’accident, conduite en lien avec l’Agence Régionale de Santé. L’analyse précise des causes du décès a montré qu’il s’agissait d’une erreur humaine d’enregistrement d’un produit dans le stock de la pharmacie sous une mauvaise référence, qui n’a pas été décelée ensuite lors de la préparation de la chimiothérapie, en dépit des quatre contrôles existants au cours de la production.

« L’Institut a immédiatement mis en place des mesures informatiques correctives visant à empêcher la reproduction de l’erreur première de gestion de stock, et a déployé un dispositif de contrôle analytique libératoire permettant de valider la conformité du contenu de la totalité des poches dosables produites, adultes et enfants, avant leur administration au patient. Une zone de quarantaine accueille ainsi à présent les poches qui doivent être testées préalablement à leur envoi dans les services, et elles ne peuvent en sortir qu’après retour favorable du laboratoire de contrôle. La réalisation du contrôle pharmaceutique libératoire est désormais clairement signifiée par un symbole vert apposé sur la poche.

« Cette nouvelle organisation, et l’erreur à laquelle elle répond, confirment la nécessité de continuer d’avancer dans le plan de modernisation et de sécurisation de la pharmacie engagé en 2017 en lançant notamment l’acquisition de deux robots de production de chimiothérapies, installés en janvier et juillet 2018, permettant de produire à ce jour 40 % des poches de manière automatisée et sécurisée grâce aux différents contrôles embarqués par ces équipements. 

« Le déploiement du contrôle analytique libératoire par spectrométrie qui a été rendu possible par les travaux de validation des méthodes d’analyse des différentes molécules conduits ces derniers mois par la pharmacie, permet maintenant de sécuriser 50 % supplémentaires de la production. Cette étape garantit que toutes les poches dosables fabriquées manuellement sont conformes à la prescription au moment de leur dispensation.

« Les 10 % restants ne peuvent pas faire l’objet d’une fabrication par robot ou d’un contrôle libératoire, car il s’agit souvent de molécules innovantes pour lesquelles il n’existe pas encore de méthode de dosage. Ces préparations bénéficient d’une première étape de validation pharmaceutique, d’un double contrôle de la préparation des flacons, puis d’un double contrôle durant la préparation reposant sur la vérification systématique par un préparateur de ce qui a été produit par un autre préparateur, soit au total cinq étapes de sécurisation du processus. En complément, l’achat d’un spectromètre de dernière génération a été lancé et l’installation d’un dispositif de caméra permettant de vérifier les étapes de production des préparations non dosables est à l’étude.

« L’acquisition d’un nouveau robot de production est par ailleurs en cours d’instruction afin de poursuivre l’automatisation de la chaîne de production et accompagner le développement d’activité. Deux nouveaux pharmaciens ont été recrutés pour renforcer les équipes sur les deux secteurs stratégiques que sont la production de chimiothérapies et les essais cliniques.

« Ces différentes mesures doivent permettre de sécuriser 100 % des 90 000 poches produites chaque année par la pharmacie de l’établissement. Elles ont été à ce titre soumises ce mercredi 24 juillet à l’Agence Régionale de Santé qui accompagne l’Institut dans cette démarche et fera en sorte que ce qui est arrivé ici ne puisse pas se reproduire ailleurs.

« Le reportage évoque également les difficultés que rencontre la pharmacie de Gustave Roussy depuis deux ans. Celles-ci sont systématiquement tracées dans un outil dédié, permettant leur analyse et la recherche de solution de correction. La très grande majorité d’entre elles sont liées à des aspects organisationnels entraînant à titre principal des retards de livraison des poches et par conséquent de longs temps d’attente en hôpital de jour, toutefois sans conséquences cliniques pour les patients. Les erreurs pouvant aboutir à des conséquences cliniques sont exceptionnelles et traitées immédiatement dans le cadre d’un système de gestion des risques permettant d’adapter au plus vite les dispositifs de sécurisation et éviter ainsi leur reproduction. »

Tenter de se taire ou essayer, coûte que coûte, de tout dire ?

A demain @jynau