Covid-Ibiza  : les stars du PSG contaminées réquisitionnées par le ministre de la santé ?

Bonjour

04/09/2020. L’Equipe va devoir ouvrir une rubrique virologique. Pour l’heure ses lecteurs découvrent le caractère universel des modes de contaminations, la nécessité ubiquitaire de se protéger. Le spectacle sportif est, aussi, surtout, à ce prix. « Marquinhos, qui a ressenti des symptômes depuis deux jours, a été testé positif au Covid-19 ce jeudi 3 septembre et s’ajoute à la liste des joueurs placés en quarantaine par le PSG, annonce ce matin le grand quotidien sportif. Ils étaient tous les quatre à Ibiza pendant les congés accordés par le club de la capitale. Marco Verratti, également présent sur l’île des Baléares, est quant à lui négatif. Le milieu italien avait déjà contracté le virus par le passé. »

Comment leur employeur a-t-il pu laisser ses précieux joueurs partir en « congés » à Ibiza – et ce sans obtenir qu’ils respectent les précautions élémentaires pour se protéger des contaminations ? Ce n’est pas tout : deux autres cas viennent d’être été révélés positifs dans l’effectif parisien par le PSG. « Les derniers tests PCR SarsCoV2 réalisés au sein de l’effectif du Paris Saint-Germain confirment le résultat de nouveaux cas positifs », a indiqué sur Twitter le club. Il s’agit de Keylor Navas et de Mauro Icardi.

Tout, dès lors, est bousculé – les supporters déconfinés sont désespérés. « Retardée pour cause de finale de la Ligue des champions, l’entrée du Paris-Saint-Germain dans la saison 2020-2021 de Ligue 1 risque d’être encore décalée en raison de la situation sanitaire au sein du club, explique l’AFP. Conformément au protocole sanitaire de la Ligue de football professionnel (LFP), tous ces joueurs doivent être placés à l’isolement pour quatorze jours. Cette situation sanitaire compromet le retour sur les terrains du club de la capitale, théoriquement appelé à disputer quatre rencontres de Ligue 1 en onze jours à compter du 10 septembre. »

Le club parisien phare devait théoriquement faire ses débuts dans le championnat 2020-2021 de Ligue 1 en affrontant Lens jeudi 10 septembre, avant d’affronter Marseille, le 13, Metz, le 16 et Nice, le 20. Le match contre Lens, qui devait avoir lieu le 29 août, avait été reporté à la demande du PSG consécutivement à sa finale perdue de Ligue des champions contre le Bayern Munich, le 23 août. Il s’agissait de « faire souffler » l’équipe avant de se relancer dans la compétition nationale. Aller « souffler » à Ibiza ? On en reparlera.

Conformément au protocole en vigueur les joueurs positifs au Covid-19 sont placés à l’isolement pour une durée de quatorze jours. Pendant, ce temps, les entraînements des autres joueurs s’effectuent en petits groupes, sans se croiser. A la fin du septième jour, des tests doivent être pratiqués au sein de l’ensemble du club. Les joueurs testés négatifs à cette occasion peuvent reprendre l’entraînement collectif. Les cas qui étaient positifs au préalable et qui ne le seraient plus après ces nouveaux tests, peuvent reprendre l’entraînement individuellement. Mais ce n’est qu’à partir du quinzième jour qu’ils peuvent rejoindre le collectif et reprendre la compétition.

Un protocole Covid-19 intenable. « Nous voulons que les clubs établissent des listes de 30 joueurs et que, tant qu’il y a 20 membres de l’effectif qui sont négatifs, le match soit maintenu », a déclaré Didier Quillot, le directeur général exécutif de la LFP. Cet allégement du cadre sanitaire doit toutefois être validé par les autorités gouvernementales et sanitaires, notamment le conseil interministériel médical.

Pourquoi ne pas imaginer que les contaminés d’Ibiza viennent expliquer devant leur supporteurs comment ils ont pu commettre une telle erreur ? Et encourager leurs fans à tout mettre en œuvre pour se protéger ? Une opération soutenue, sinon rémunérée, par le ministre des Solidarités et de la Santé.

A demain @jynau

«Papy et mamie» désormais interdits de sortie scolaire: le nouvel impair de Jean Castex

Bonjour

28/08/2020. Jusqu’où l’exécutif sanitaire peut-il s’immiscer dans la vie privée, rogner les libertés individuelles ? A quel titre et de quel droit. « Evitons que papy et mamie aillent chercher leurs petits-enfants à l’école, quitte à augmenter le périscolaire jusqu’à ce que les parents puissent venir eux-mêmes les récupérer. » Voilà un nouvel impair commis le 27 août par le chef du gouvernement, Jean Castex, lors de sa conférence de presse consacrée à l’épidémie de coronavirus. Impair qui a aussitôt réagir – et ce d’autant plus que la veille, le ministre de l’éducation nationale, Jean-Michel Blanquer, avait tenté l’impossible pour vendre à la presse l’idée d’une rentrée « normale ».

Citée par Le Monde (Soazig Le Nevé) Michelle Hugues, 67 ans, grand-mère de deux enfants scolarisés en primaire en région parisienne, ne cache pas son courroux. Durant le confinement, c’est elle qui a assuré en partie le suivi de leur scolarité, par écran interposé. « Autant je suis sortie gratifiée de cette expérience, autant je suis navrée si le premier ministre nous enlève notre place aujourd’hui, commente-t-elle. Laisser les enfants plus longtemps à l’étude pour “squeezer” les grands-parents ? Non, je ne suis pas d’accord. »

« Prolonger le périscolaire est une chose, mais jusqu’à quelle heure ?, interroge quant à elle Béatrice Laurent, secrétaire nationale éducation etclture de l’UNSA. Souvent, les grands-parents surveillent aussi les devoirs et préparent le repas du soir quand les parents ont des horaires tardifs. » Et pour les municipalités, recruter des animateurs n’est pas chose aisée, ajoute-t-elle, car c’est « un boulot précaire aux horaires distendus ».

D’autres préfèrent voir là un impair. Comme la maire de Rosoy, commune d’un millier d’habitants dans l’Yonne, qui préside l’association des maires ruraux de son département.  Dominique Chappuit veut croire qu’il s’agit de la part de M. Castex « d’une phrase en l’air ». « Ce ne peut être le premier ministre qui décide si les grands-parents vont ou non chercher leurs petits-enfants. Arrêtons d’infantiliser les adultes et de culpabiliser les enfants. »  Sollicité, Matignon n’avait pas, jeudi après-midi, apporté de précision au sujet d’un éventuel plan de renforcement du périscolaire.

« Les autorités sous-réagissent et sur-réagissent, personne n’y comprend rien. » 

C’est là un nouvel impair. Après avoir prévenu que le port du masque serait désormais ­requis « pour tout le monde » dans l’enseignement supérieur, c’est presque incidemment, dans une réponse à une question posée à l’issue de son allocution, que Jean Castex a annoncé qu’il serait aussi obligatoire à Paris et dans les ­départements limitrophes à compter du vendredi 28 août dans la capitale et trois départements de la petite couronne : Seine-Saint-Denis, Hauts-de-Seine et Val-de-Marne – et non plus seulement dans quelques rues très fréquentées de Paris comme c’était le cas ­depuis le 10 août.

« La décision a visiblement pris de court la Préfecture de police de ­Paris et la Mairie, qui avaient prévu de se réunir plus tard dans la journée pour examiner l’opportunité d’une telle généralisation. rapporte encore Le Monde (François Béguin). Signe du flottement dans la prise des décisions, les joggeurs et les cyclistes seront finalement ­dispensés de porter un masque, a annoncé la Préfecture de police de Paris, le lendemain, après que la maire (Parti socialiste), Anne Hidalgo, avait demandé une dérogation pour ces derniers. »

 La veille, l’obligation annoncée concernait « tous les piétons circulant dans les espaces publics, les utilisateurs de vélos, deux-roues, trottinettes et autres engins de mobilité personnelle, motorisés ou non » et seuls les occupants de véhicules motorisés en étaient dispensés. Une telle mesure n’est pas inédite dans le pays : plusieurs grandes villes étaient déjà visées par de tels arrêtés, dont Marseille, depuis la veille au soir. Elle n’avait cependant jamais concerné autant d’habitants sur un territoire aussi étendu.

Fait inattendu ce flottement de l’exécutif a mis au jour une opposition marquée chez deux infectiologues parisien hautement médiatisés. Pour le Pr Gilles Pialoux,  chef du service des maladies infectieuses et tropicales de l’hôpital Tenon il faut saluer cette généralisation. « Le discours a été tellement cacophonique lors de la première vague qu’il faut des messages simples », estime-t-il. Autre vertu, selon lui, « cela installe la culture du masque, comme dans les métropoles asiatiques ». Le masque ne sert pas seulement à protéger de projections, mais « évite aussi de se toucher le visage », rappelle-t-il – oubliant qu’en pratique il n’en est souvent rien.

Son confère le Pr Eric Caumes, l’incisif chef du service des maladies infectieuses et tropicales de l’hôpital de la Pitié-Salpêtrière est aux antipodes de cette analyse : « Sur le plan épidémiologique et scientifique, cette mesure ne se justifie pas à l’extérieur, il y a zéro cluster dehors. Alors qu’en intérieur, c’est absolument indispensable, cela fait longtemps qu’il n’aurait pas dû y avoir d’exception. Les autorités sous-réagissent sur certains points et sur-réagissent sur d’autres, personne n’y comprend rien. »

Le citoyen encore moins – citoyen qui, demain, s’interrogera sur le tout et n’importe quoi inhérent à un Tour de France ouvert à tous les vents.

A demain @jynau

Covid : Tousser de façon volontaire et ostentatoire est désormais passible d’un carton rouge

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04/08/2020. Jusqu’où ? La toux est désormais interdite sur les terrains de football où l’on joue devant des gradins vides. Du moins certaines toux. « Uu joueur qui toussera de façon volontaire vers un joueur adverse ou vers un arbitre durant un match pourra être sanctionné d’un carton rouge » annonce l’AFP. Ainsi, nous dit-elle, en a décidé mardi 4 août l’International Football Association Board (IFAB), la puissante institution mondiale chargée de veiller depuis 1886 sur les règles du football.

L’affaire n’est pas sans rappeler la décision prise il y a quelques décennies par les responsables des fédérations de rugby 1 après la découverte des modes de transmission du VIH : l’impossibilité, pour un joueur, de rester sur le terrain en cas de blessure sanglante.

La nouvelle règle s’appliquera jusque dans le football professionnel où, pourtant,  les joueurs sont en général régulièrement testés et donc supposés ne pas être porteurs (et transmetteurs) du nouveau coronavirus. L’IFAB a expliqué que l’arbitre pourrait décider qu’une telle toux entre dans la règle condamnant toute action « agressive, insultante ou abusive » de la part d’un joueur.

« Comme pour toutes les violations du règlement, l’arbitre devra juger quelle est la vraie nature de cette violation, a expliqué l’IFAB. Si c’est clairement accidentel, l’arbitre n’aura pas à agir, de même que si la “toux” s’est produite à une distance suffisante de tout autre joueur. » Pour sa part la fédération anglaise de football a aussitôt annoncé mardi que cette mesure serait appliquée au niveau du football amateur et de loisir avec effet immédiat. On ne plaisante pas.

A demain @jynau

1 Hasard ou fatalité. Saisissons cette occasion pour évoquer le départ à la retraite d’une « plume » du journalisme « sportif » : Pierre-Michel Bonnot, plus de quarante ans aux service de L’Equipe, style, humour et causticité – et quelques papiers inoubliables sur le jeu de rugby. L’Equipe lui consacre trois pages, dont un bien beau portrait signé de Vincent Duluc, autre « plume » de cette maison unique en France ; une maison aujourd’hui en grande difficulté. Hasard et fatalité.

 

L’Italie pourra-t-elle maintenir jusqu’au mois d’avril le confinement de l’ensemble du pays ?

Bonjour

10/03/2020. Le bilan mondial des décès dus au nouveau coronavirus a dépassé la barre des 4 000 et on recense désormais plus de 114 000 personnes dans plus de 100 pays et territoires. Toute l’Union européenne est désormais directement touchée, avec l’annonce de deux premiers cas à Chypre. L’Allemagne a annoncé ses deux premiers décès. L’Europe a passé lundi le cap des 15 000 cas et des 500 morts.

Dans ce contexte l’Italie (60 millions d’habitants, plus de 9 000 cas, 463 décès) vient de franchir une nouvelle étape. Le gouvernement italien a décidé le 9 mars, par voie de décret, d’étendre à l’ensemble du territoire les mesures exceptionnelles de confinement qui ne s’appliquaient jusqu’alors qu’au nord du pays. En pratique Rome a décidé de limiter strictement les déplacements de tous les Italiens, et d’interdire tout rassemblement. L’Italie, résume l’AFP, devient ainsi le premier pays dans le monde à généraliser des mesures aussi draconiennes. Mesures valables, pour l’heure, jusqu’au 3 avril.

« Il n’y a plus de temps à perdre », a déclaré Guiseppe Conte, Premier ministre italien. Il a appelé tous les habitants à « éviter les déplacements » sur le territoire national et ordonné une « interdiction de rassemblement ». « Je vais signer un décret que l’on peut résumer ainsi : “Je reste chez moi”. Il n’y aura plus de “zone rouge dans la Péninsule” (…). L’Italie tout entière deviendra une zone protégée », a-t-il affirmé, sur un ton grave selon les observateurs, lors d’un point presse au siège du gouvernement.

Ne sont désormais possibles que les mouvements répondant à des « impératifs professionnels dûment vérifiés et à des situations d’urgence, pour des raisons de santé ». Les personnes présentant des symptômes d’affection respiratoire et de la fièvre « sont fortement incitées à rester chez elles et limiter au maximum tout contact social, y compris avec leur médecin traitant ». Dans ce contexte, et pour éviter les déplacements à caractère professionnel, les entreprises (publiques et privées) sont invitées à mettre leur personnel en congé. Reste les innombrables difficultés d’application d’une telle mesure – ainsi n’est-il pas prévu « de limiter les transports publics, afin de garantir la continuité » de l’activité économique « et de permettre aux gens d’aller travailler », a précisé le Premier ministre.

Les cérémonies religieuses (mariages, baptêmes, funérailles) sont interdites

« Les piscines, salles de sport, thermes, centres culturels et centres de bien-être doivent suspendre leurs activités. Le gouvernement avait déjà ordonné la fermeture des cinémas, des théâtres et des musées et les magasins et restaurants avaient reçu pour consigne de faire respecter une distance de sécurité d’au moins un mètre entre leurs clients. A compter de mardi, tous les restaurants et bars devront tirer le rideau à 18 heures, résume Le Monde, avec Reuters et l’AFP. Initialement prévue jusqu’au 15 mars, la fermeture des écoles et des universités restera en vigueur jusqu’au 3 avril, et tous les concours sont suspendus. Les lieux de culte restent ouverts, à condition de permettre le respect de la distance de sécurité d’au moins un mètre, mais les cérémonies religieuses (mariages, baptêmes, funérailles) sont interdites. »

Le décret gouvernemental précise également, décision sociétale majeure, que sont annulés tous les événements sportifs, « de tout niveau et toute discipline ». « Il n’y a pas de raison pour que se poursuivent les matchs et les manifestations sportives et je pense au championnat de football. Je suis désolé mais tous les tifosis doivent en prendre acte », a déclaré M. Conte. Seule clémence gouvernementale : le décret prévoit la possibilité d’organiser à huis clos des matchs dépendant d’instances internationales, ce qui est le cas de la Ligue des champions et de la Ligue Europa. Ainsi, le match de C1 Juventus-Lyon est-il (pour l’instant) toujours programmé le mardi 17 mars à Turin.

« Ni les statuts de la fédération ni ceux de la Ligue ne prévoient le cas d’un championnat interrompu en cours de saison et plusieurs observateurs et médias italiens imaginent un report ou une annulation de l’Euro-2020 comme seule possibilité de boucler la Serie A, résume Le Monde. Un championnat qui a résisté à tout, ou presque. En 1973, l’épidémie de choléra qui avait fait 227 morts dans le pays, dont plus de 170 à Naples, n’avait ainsi pas stoppé le Calcio. Seules les deux guerres mondiales l’avaient arrêté. »

C’est ainsi : le football, l’Italie et ses tifosis nous disent, aujourd’hui, dans quelle situation nous sommes. L’Italie est le premier pays démocratique à prendre des mesures aussi drastiques face à une menace épidémique. L’Italie tiendra-t-elle jusqu’au 3 avril ?

A demain @jynau

NB Lutaud B, « Coronavirus : pourquoi y a-t-il autant de cas et de décès en Italie ? » Le Figaro, 10 mars 2020

Trente millions d’euros : les Marcheurs veulent la peau du certificat médical d’aptitude sportive

Bonjour

« C’est un feuilleton à rebondissements qui agace passablement la profession » résume sobrement Le Quotidien du Médecin (Marie Foult). Au début était le certificat médical de non-contre-indication pour l’obtention d’une licence sportive par un mineur. Une mesure sage. Résumons :

« L’obtention d’une licence d’une fédération sportive est subordonnée à la présentation d’un certificat médical.Ce certificat médical permet d’établir l’absence de contre-indication à la pratique du sport et mentionne, s’il y a lieu, la ou les disciplines dont la pratique est contre-indiquée. Il peut ne porter que sur une discipline ou un ensemble de disciplines connexes. [Ce qu’il faut savoir]. »

Puis « La République en Marche » prit le pouvoir. Et vint la loi de financement de la Sécurité sociale 2020 qui supprima (article 61) l’obligation de production de ce certificat médical. Puis vint, fin décembre, le Conseil constitutionnel  qui censura cette disposition au motif que le gouvernement en marche avait usé d’un « cavalier social » (étranger au champ du budget de la Sécurité sociale). « La délivrance d’un tel certificat médical, qui n’est ni un acte de soin ni un acte de prévention, ne fait pas l’objet d’une prise en charge par l’assurance-maladie », observaient les « sages » du Conseil constitutionnel.

Puis, aussitôt Agnès Buzyn d’accourir, indiquant que cette mesure avait vocation à être « à nouveau soumise au Parlement en 2020 ». Sans autre précision. Nous y voici. Mais cette fois c’est à l’initiative de Bercy. « Cette mesure se retrouve en effet dans le projet de loi fourre-tout pour ‘’l’accélération et la simplification de l’action publique’’(dit ASAP), texte porté par Agnès Pannier-Runacher, secrétaire d’État auprès du ministre de l’Économie et des finances, et Olivier Dussopt, secrétaire d’État auprès du ministre de l’Action et des comptes publics, et qui vient d’être présenté en conseil des ministres » explique Le Quotidien.  

« Libération du temps médical et maîtrise des dépenses de ville » (sic) 

Bercy ? Le ministère des Economies assure vouloir « simplifier la vie des parents, l’accès des jeunes au sport et libérer du temps médical ». Selon l’étude d’impact présentée au Sénat, l’obligation de certificat médical « alourdit les démarches pour l’accès au sport et apparaît superflue pour les mineurs », puisque ces derniers bénéficient déjà, depuis 2019, d’un parcours de santé comprenant « vingt consultations médicales obligatoires de leur naissance jusqu’à 18 ans », assurant un suivi régulier de l’aptitude physique. Un argument déjà mis en avant lors du débat parlementaire sur le projet de loi de financement de la Sécurité sociale.

« Si la loi est votée en l’état, le certificat médical de non-contre-indication sera remplacé par un questionnaire relatif à l’état de santé du mineur, rempli par ce dernier et ses représentants légaux, nous dit encore Le Quotidien. La licence ne sera accordée que si le sportif a répondu ‘’ non’’ à l’ensemble des questions de cette déclaration. Une question complémentaire permettra de vérifier que l’enfant a bien réalisé la dernière consultation obligatoire prévue pour sa tranche d’âge. » Un auto-questionnaire en lieu et place du savoir et de la compétence médicales….

Le gouvernement en marche ne cache ici ni ses intentions ni sa volonté. Il fait valoir qu’en 2016, le dispositif des certificats de sport a déjà été allégé, rendu obligatoire tous les trois ans seulement sauf pour les disciplines sportives particulières (à risques). Mais « ces dispositions n’apparaissent pas suffisantes au regard des résultats attendus notamment en matière de libération du temps médical et de maîtrise des dépenses de ville », reconnaît-il. Et de dénoncer :  ces certificats sont, dans la grande majorité des cas, effectués au cours de consultations médicales remboursées par l’assurance-maladie.

Cette mesure concerne plus de six millions de mineurs licenciés dans des clubs ou fédérations sportives. Selon les hypothèses de Bercy, les économies qui pourraient « potentiellement découler » de cette réforme sont de l’ordre de trente millions d’euros par an. Où l’on peut juger, finalement, du peu de cas que le gouvernement dans son ensemble fait de la santé de quelques millions de jeunes Français en marche vers les stades.

A demain @jynau

Denis Lalanne (1926-2019) journaliste, écrivain, chroniqueur historique du jeu de rugby

Bonjour

Une plume, un style, des combats, une élégance. Il est bien des manières de mourir. « Il m’a envoyé un courriel, il est allé au lit, et il s’est endormi ». Ainsi parle Lucien Mias dans L’Equipe (Philippe Pailhories). Dr Lucien Mias, 89 ans capitaine de l’équipe de France lors de la fameuse tournée de 1958 en Afrique du Sud, Lucien Mias – docteur Pack – grand animateur de troisième mi-temps -spécialiste de gériatrie. Mias nous parle de Denis Lalanne qui vient de mourir, à 93 ans.

Il est bien des manières de « monter à Paris » puis de devenir, de s’imposer, « journaliste sportif ». Né à Pau en 1926, il avait commencé sa carrière à La République des Pyrénées, avant de rejoindre Paris. Passé par Le Figaro, il avait ensuite rejoint L’Équipe, où il allait devenir une référence, couvrant pendant une quarantaine d’années le rugby, le tennis, le golf et parfois l’athlétisme, sport qu’il avait pratiqué. Retraité depuis 1991, il continuait à écrire de délicieuses chroniques pour Midi Olympique.

Denis Lalanne, rappelle L’Equipe, « était également connu et réputé pour ses talents d’écrivain ». En 1958, il avait publié Le Grand Combat du XV de France, livre culte de toute une génération d’amateurs de rugby qui racontait l’épique tournée estivale des Bleus de Lucien Mias en Afrique du Sud. Ce livre est devenu rapidement un best-seller, réédité à plusieurs reprises.

Il avait ensuite notamment écrit La Peau des Springboks, sur la tournée 1964, Le Temps des Boni où il racontait les frères Boniface, Rue du Bac qui évoquait son ami Antoine Blondin, il y a peu, le prophétique Dieu ramasse les copies. Ce roman, son dernier ouvrage, lui avait valu d’être lauréat du Prix de l’Académie Française, qui devait lui être remis le 12 décembre prochain. Ses obsèques auront lieu mercredi 11 décembre à Anglet (Pyrénées-Atlantiques), en l’église Sainte-Marie, à 10h30.

«  Jadis le jeu, aujourd’hui le travail »

Le Dr Lucien Mias a largement inspiré Denis Lalanne dans l’écriture de son best-seller : « Le grand combat du quinze de France ». Les deux hommes ne se sont jamais perdus de vue depuis. L’Equipe (nous soulignons) :

Denis Lalanne a-t-il compté dans votre carrière de rugbyman, lui qui avait écrit à propos de votre fameux match de Johannesburg face à l’Afrique du Sud en 58 (victoire des Bleus, 9-5) : un match comme on n’en joue qu’un dans une vie ? – Pas seulement dans la mienne, dans celle de tous les joueurs de l’équipe de France.

D’abord ceux de 58 ? – Savez-vous qu’il était le seul journaliste français présent en Afrique du Sud ? Il avait cru en nous, je ne sais pas pourquoi, mais il avait eu envie de nous témoigner son soutien alors que tout le monde pensait que l’on ne méritait aucune attention après le Tournoi 57. Là-bas, il était tout le temps avec nous, il a bien vu le comportement de l’ensemble des joueurs lors de cette tournée, et il a dû penser que quelque chose avait changé dans ce beau pays. À partir de là, on est restés copain. À cette époque on jouait au rugby, maintenant on travaille.

Vous avez lu, bien sûr, son best-seller, « Le grand combat du quinze de France » ? – Avant qu’il n’écrive ce livre, ce genre de littérature n’existait que très peu ou alors ne marchait pas du tout. Il a pris ce risque, encouragé par Antoine Blondin (écrivain et chroniqueur de L’Équipe), puis tout le monde s’est ensuite engouffré dans ce sillage. Dans ce livre, quelque part, il nous faisait passer pour des limités du cerveau, mais ça ne nous dérangeait pas.

Étiez-vous toujours en contact ? – Il m’envoyait ses livres afin que je les critique. J’étais à ses 90 ans à Biarritz. C’est la dernière fois que je l’ai vu. La nuit dernière, il m’a envoyé un courriel. Puis il est allé au lit. Et il s’est endormi.

Un courriel ? – On s’échangeait des textes. Il me disait qu’il n’avait pas pu ouvrir mon dernier envoi.

Quelle image allez-vous garder de lui ? – C’était un gentil, comme Jean Cormier qui est parti lui aussi. Cette semaine, j’ai un cousin de 90 ans qui est parti lui aussi. Ce sera bientôt mon tour… Ce qui était paradoxal entre Lalanne et Cormier, c’est que l’un était moins fêtard que l’autre…

Jean Cormier (1943-2018) ou la fraternité. Jean Cormier et Denis Lalanne. Deux plumes, deux styles, bien des combats, deux élégances.

A demain @jynau

PS: Lire, dans Midi Olympique (9 décembre 2019) « La plume s’est envolée » de Jérôme Prévôt.

L’étrange histoire de l’athlète endormie qui a été dopée à l’EPO à l’insu de son plein gré

Bonjour

Qui doit-on croire ? 

L’athlète française Ophélie Claude-Boxberger, 31 ans, est une athlète française atypique et de grand talent. Fille du spécialiste des courses de fond, Jacky Boxberger. Une personnalité hors du commun :  

« Elle débute l’athlétisme en septembre 2001 après avoir pratiqué plusieurs sports : danse, équitation, tennis, escalade et gymnastique au niveau national. Parmi les meilleures minimes françaises sur 1 000 m en 3 min 3 s, elle se consacre plus à ses études — ce qui engendre une progression assez lente — ainsi qu’à la musique qu’elle débute à l’âge de 5 ans jusqu’à obtenir son diplôme au conservatoire de Montbéliard après plus de douze années de piano. Après avoir obtenu un baccalauréat scientifique avec mention en 2006, elle devient professeur d’éducation physique et sportive après avoir réussi le CAPEPS et un master langage et intervention en 2010 à l’Université de Besançon. »

 Devient ensuite spécialiste des douloureuses épreuves de demi-fond ; rapides progrès ; quatre titres de championne de France espoirs sur 800 m et 1 500 m ; deux sélections en équipe de France jeune ; cinq fois championne de France Élite sur 1 500 m et 3 000 m en salle ainsi que sur 3 000 m steeple ; neuf sélections internationales A avec l’équipe de France ; une sélection en équipe d’Europe.

Puis, catastrophe : contrôlée positive à la célèbre érythropoïétine (EPO) le 18 septembre dernier ; annonce faite un mois plus tard. Son domicile est perquisitionné ; le pôle santé du parquet de Paris ouvre une enquête préliminairepour « détention et utilisation de substances vénéneuses » et « aide à l’utilisation de ces substances ». Elle se retrouve impliquée dans une controverse liée au médecin de l’équipe de France d’athlétisme, Jean-Michel Serra, blâmé pour s’être plaint du trop grand nombre de contrôle subis par l’athlète – dont il évoquait la fragilité psychologique et dont il est le compagnon.

« Injection lors d’un massage durant lequel elle s’était endormie » 

L’athlète, depuis, ne cesse de clamer son innocence, de démentir avoir eu recours au dopage. Puis, rebondissement : les déclarations d’une personne de son entourage aux gendarmes de l’Office central de lutte contre les atteintes à l’environnement et à la santé publique (Oclaesp). Alain Flaccus, compagnon de la mère de l’athlète (et qui fait partie de l’encadrement sportif de celle-ci) a déclaré lui avoir injecté de l’EPO à son insu. Information communiquée au Monde des sources proches de l’enquête, confirmant une révélation de L’Equipe.

M. Flaccus était entendu dans le cadre d’une garde à vue de quarante-huit heures, dans les locaux de la gendarmerie de Montbéliard (Doubs) – tout comme l’athlète. Il a précisé avoir « piqué » Ophélie Claude-Boxberger avec une seringue d’EPO la veille de la fin de son stage en altitude à Font-Romeu (Pyrénées-Orientales) – et ce « lors d’un massage durant lequel elle s’était endormie ». Il a dit s’être procuré lui-même l’EPO.

Pour l’heure l’athlète est toujours suspendue par l’Agence française de lutte contre le dopage (AFLD). Interrogée par l’Est républicain à l’issue de sa garde à vue, Ophélie Claude-Boxberger a dénoncé « une machination » : « J’ai enfin compris des choses, compris comment on avait retrouvé de l’EPO dans mon corps. Les faits sont là. Cette personne a profité d’un instant de faiblesse psychologique et physique. Il y aurait préméditation, volonté de nuire à ma carrière sportive et exercice illégal de la médecine (sic)».

Les déclarations d’Alain Flacus suscitent toutefois des interrogations chez les enquêteurs. L’intéressé a en effet changé plusieurs fois de version durant sa garde à vue. Ces nouvelles révélations n’éteignent d’ailleurs pas la procédure ouverte par l’AFLD, qui dit continuer « de mener l’enquête préalable à la saisine de la commission des sanctions ». « La sportive pourra apporter toute explication et tout élément matériel de preuve dans le cadre de sa défense », a expliqué l’instance dans une déclaration à l’Agence France-Presse.

Qui croira-t-on ?

A demain @jynau

Rugby: la psychologie de Sébastien Vahaamahina, mais pourquoi a-t-il perdu son sang-froid ?

Bonjour

Il y avait eu le célébrissime « coup de tête » de Zidane Zinédine (9 juillet 2006). Il y aura le tragi-comique « coup de coude » de Vahaamahina Sébastien (20 novembre 2019).  Une nouvelle fois, dans les médias, on a invoqué le « coup de folie ». Avant que l’homme ne soit voué aux gémonies par une large fraction de l’Ovalie. Et ce pour ne pas avoir, devant les caméras, su garder son sang-froid 1.

L’Equipe, quotidien sportif cherche à comprendre. Et invite Meriem Salmi à éclairer notre gouverne : elle est « psychologue du sport ». « Il voulait probablement trop bien faire et il s’est laissé emporter. L’homme a débordé du joueur. Il n’y a pas d’intervention volontaire de faire mais simplement un débordement émotionnel qui n’a pas du tout été géré ».

Autre psychologue appelé au chevet : Christian Ramos qui a travaillé avec la Fédération Française de Rugby. Il nous par le mécanisme réflexe, du cerveau reptilien qui sommeille en nous, « siège de nos instincts de survie ». Il nous parle aussi de néocortex, plus lent que le reptilien. Il nous dit aussi que l’harmonie n’est que « le juste équilibre entre les intelligences émotionnelles, rationnelles et situationnelles ».

Ni Hasard ni Fatalité

Une page plus loin, toujours dans L’Equipe, notre toujours excellent et sévère confrère Pierre-Michel Bonnot. Il ausculte d’autres profondeurs. Selon lui, ce jour là, c’est l’inconscient qui, structuré comme un coude, parla chez Sébastien Vahaamahina. Le désir, finalement, de rentrer à Clermont-Ferrand, la fatigue de jouer dans un quinze national depuis longtemps à côté de ses souliers et sous la coupe de ses dirigeants contestés.

« Coup de folie » ? Peut-être pas. Mais beaucoup de non-dits. Finalement, un bien beau cadrage-débordement réussi du vieux reptilien sur le jeune néocortex. Et la France qui perd son sang-froid et le match contre les Gallois.

A demain @jynau

1 Sang-froid : Aptitude à garder, en toutes circonstances, présence d’esprit et maîtrise de soi; cette même possession de soi-même. Synon. aplomb, assurance, impassibilité; anton. Affolement

« Le sang-froid est une vertu curieuse et on a raison de la vanter, bien qu’elle implique un certain mépris de l’homme et une grande considération pour la fatalité » (Chardonne, Claire, 1931, p. 143).

 

Qui a tué le boxeur Patrick Day, où sont les véritables responsables et pourquoi est-il mort ?

Bonjour

On parle ici de « noble art » Et l’on réécoute Graeme Allwright s’interroger sur la mort de Davy Moore. Nous sommes ici à la lisière du sport et du combat, de l’argent et du spectacle. A deux pas des gladiateurs, à un doigt de l’inacceptable. « 17 octobre 2019. AFP-. Le boxeur américain Patrick Day, qui était dans un état critique depuis le violent K.O. dont il a été victime, est mort à 27 ans mercredi 16 octobre des suites de sa lésion cérébrale, a annoncé le promoteur de combats Lou DiBella. «Patrick Day est décédé aujourd’hui, le 16 octobre 2019, des suites de la lésion cérébrale traumatique qu’il a subie dans son combat» des super-welters contre son compatriote Charles Conwell, indique le communiqué. «Il était entouré de sa famille, d’amis proches et de membres de son équipe, dont son mentor, ami et entraîneur Joe Higgins. Au nom de la famille de Patrick, de son équipe et de ses proches, nous sommes reconnaissants pour les prières, le soutien et les marques d’amour adressés à Pat depuis sa blessure», a poursuivi Lou DiBella. »

C’est au 10e round que Patrick Day avait « subi son K.O. », le 12 octobre, dans la Wintrust Arena de Chicago, après un « terrible crochet gauche » de Conwell, sa tête ayant heurté lourdement le tapis. L’homme avait déjà vacillé juste avant sur une droite de son adversaire. Le boxeur américain a aussitôt été évacué inconscient sur une civière et transporté à l’hôpital Norhtwestern Memorial de la ville, où il a ensuite subi en urgence une opération de chirurgie cérébrale. Dans le coma depuis, il se trouvait dans le service de soins intensifs de l’hôpital.

Le boxeur argentin Hugo Santillan est décédé en juillet après un combat à San Nicolas, au nord de Buenos Aires. Sa mort était survenue deux jours seulement après celle du Russe Maxim Dadashev des suites d’une lésion cérébrale subie au cours d’un combat contre le Portoricain Subriel Matias dans le Maryland. Dans son communiqué, le promoteur de combats DiBella a appelé indirectement les autorités à adopter des normes de sécurité plus strictes autour d’un combat de boxe. «Il est très difficile d’expliquer ou de justifier les dangers de la boxe dans un moment pareil, a-t-il déclaré. Cependant, l’heure est venue de passer à l’action. Bien que nous n’ayons pas les réponses, nous savons les nombreuses questions à poser et nous avons les moyens d’y répondre de manière responsable, pour rendre la boxe plus sûre pour tous les participants.»

Une boxe « plus sûre » ? Moins de sang versé ? Et l’on réécoute Graeme Allwright s’interroger sur la mort de Davy Moore.

A demain @jynau

Stades alcoolisés : de leurs effets sur l’altération des capacités d’un député macronien du Cher

Bonjour

Dans l’affaire, toujours pendante, des « stades alcoolisés » nous avions appris l’existence de François Cormier-Bouligeon. Député (LREM, Cher), 46 ans. Ancien socialiste (1990-2014) Ancien chef de cabinet adjoint du ministre de l’Économie Emmanuel Macron puis conseiller du ministre socialiste des sports Patrick Kanner, Au sein du groupe LREM, il figure parmi les partisans d’une laïcité républicaine stricte. Co-auteur d’un rapport original et intéressant remis il y a quelques mois au Premier ministre : « Faire de la France une vraie nation sportive ». 

M Cormier-Bouligeon est désormais assez bien connu de la communauté des addictologues comme étant le maître d’œuvre d’une proposition de loi fondée sur un « assouplissement de la loi Evin ». Une mesure permettant (#article18) une réalcoolisation des stades bien au-delà des seules loges VIP : c’est l’affaire des « stades alcoolisés ». Elle était plus ou moins en veille, un émissaire du Premier ministre étant parvenu à faire taire quelques opposants ignorant l’existence, en France, de la séparation des pouvoirs exécutif et législatif.

La force du ridicule

Et voici que l’affaire resurgit sur twitter. Porté par la Coupe du monde de rugby (il est « fan ») M Cormier-Bouligeon ose une liaison qu’un élève de sixième ne s’autoriserait pas : « Scandale ! En plein Japon, 2ème pays au monde en espérance de vie, de l’alcool en vente dans les stades #article18 »

F Cormier Bouligeon, @FCBDeputeduCher Député du Cher, Pdt Groupe d’et Sport de l’Ass. Nat. Comm. Des Aff  Culturelles La République en Marche  Fan de rugby et joueur du @XVParlementaire

Reprise de la balle twittée par William Lowenstein, président de SOS Addictions – puis beau cadrage-débordement mettant en lumière la pauvreté populiste du sophisme : « Scandale ! La population japonaise va décliner de 126 millions à 88 millions en 2065 : c’est à cause de l’alcool dans les stades #article18 » ; « Scandale ! Le Japon serait le premier pays au monde en espérance de vie si l’alcool n’était pas vendu dans les stades »

Essai de pénalité. On pourrait presque ajouter : « Le ridicule ne tue pas / Ce qui ne nous tue pas nous rend plus fort / Donc le ridicule nous rend plus fort »

A demain @jynau