Quelques chiffres français assez surprenants concernant l’alcool, le tabac et le confinement

Bonjour

13/05/2020. Voici la première photographie « tabac, alcool » de la France confinée. Elle nous est gracieusement fournie par Santé publique France (SpF). Où il apparaît qu’environ un quart des fumeurs déclare avoir, durant le confinement, augmenté sa consommation de tabac alors que d’autres la diminuait. Il en irait différemment avec l’alcool : si environ un consommateur sur dix déclarent avoir augmenté sa consommation, un sur cinq assure l’avoir diminuée.

Tabac. Les fumeurs sont : · 27% à déclarer que leur consommation de tabac a augmenté depuis le confinement, · 55% qu’elle est stable · 19% qu’elle a diminué. La hausse moyenne du nombre de cigarettes fumées par les fumeurs quotidiens (94 % des fumeurs interrogés) est de cinq cigarettes par jour. L’augmentation de la consommation de tabac est plus fréquemment mentionnée par les 25-34 ans (41 %), les actifs travaillant à domicile (37%). Rien n’est dit sur la réduction des risques associée au vapotage et à la cigarette électronique.

Alcool. Près d’un quart des Français ont diminué leur consommation d’alcool Parmi les consommateurs d’alcool interrogés3 : · 11 % déclarent que leur consommation d’alcool a augmenté depuis le confinement, · 65% qu’elle est stable · 24% qu’elle a diminué. Parmi ceux qui déclarent avoir augmenté leur consommation, 51 % déclarent avoir augmenté leur fréquence de consommation, 10% le nombre de verres bus les jours de consommation et 23% les deux paramètres.  L’augmentation de la consommation de boissons alcooliques est plus fréquemment mentionnée par les moins de 50 ans, les personnes vivant dans une ville de plus de 100 000 habitants et les parents d’enfants de moins de 16 ans.

« Retrouvailles avec le noyau familial, une étonnante surprise » 

« L’ennui, le manque d’activité, le stress et le plaisir sont les principales raisons mentionnées par les fumeurs ou usagers d’alcool ayant augmenté leur consommation. On note également que l’augmentation aussi bien pour le tabac que pour l’alcool est corrélée au risque d’anxiété et de dépression » observe Viêt Nguyen Thanh, responsable de l’unité addictions à la direction de la prévention et de la promotion de la santé à SpF.

« Pour ma part je redoutais des chiffres plus mauvais, nous explique le Dr William Lowenstein, président de SOS Addictions. Et ce à cause de l’effet cumulatif de la pandémie, de sa médiatisation et des comptes-rendus quotidiens oppressants de la morbi-mortalité par la Direction générale de la santé – le tout associé au confinement, au stress ou à l’ennui. Or seul un quart des fumeurs aurait augmenté sa consommation – et ce après annonce d’un possible rôle protecteur de la nicotine sur la contamination par le SARS-CoV-2 … – et un cinquième l’aurait diminué. Ce n’est certes pas rien, mais c’est moins que ce nous pouvions redouter. »

Pour le Dr Lowenstein il serait désormais utile de disposer des chiffres sur la consommation de cannabis et sur celle des benzodiazépines. « Durant la période que nous venons de vivre j’ai été parfois (et non rarement) été surpris (notamment lors des 3eme et 4ème semaines de confinement) d’entendre des patients ‘’soulagés’’ par le confinement, confie-t-il.  Certains rapportaient la diminution du stress par rapport au travail, d’autres l’allègement des ‘’efforts sociaux’’ ou des tentations dites conviviales : pas de sorties, pas de tentations pour des patients confrontés à des abus d’alcool ou des abus de cocaïne associée à l’alcool.  Quelques-uns, sûrement psychologiquement et socialement privilégiés, m’ont même confié à quel point le temps libre et les retrouvailles avec le noyau familial étaient une étonnante surprise ; et qu’ils voulaient vivre positivement cette période exceptionnelle tout en ayant conscience du drame épidémique. »

A demain @jynau

Pourquoi Christophe Castaner interdit-il soudain l’alcool au bord du canal Saint-Martin ?

Bonjour

12/05/2020. Peut-on raisonnablement se déconfiner sans, plus ou moins, consommer ? Hier la scène a marqué la France de la télévision comme celle des réseaux sociaux : à la fin de la première journée de la semi-liberté retrouvée, plusieurs dizaines de personnes se sont (spontanément) rassemblées le long du canal Saint-Martin, dans le 11e arrondissement de Paris. Et via des images filmées par des journalistes, la France a découvert l’existence « de groupes de personnes proches les uns des autres, la plupart ne portant pas de masques ». Équipés de haut-parleurs, les policiers ont alors bientôt appelé  à rentrer chez eux ceux qui, profitant des rayons du soleil, se prélassaient au bord de l’eau, parfois une bouteille à la main,

Avec la rigueur qui est celle attachée à sa fonction le ministre de l’Intérieur, Christophe Castaner, a vite réagi. Dans un message posté sur Twitter, il a expliqué avoir demandé au préfet de police de Paris «d’interdire la consommation d’alcool le long du canal Saint-Martin et des voies sur berges». Indiquant que «la réussite du déconfinement passe par la prudence et le civisme de chacun», il a fustigé «l’irresponsabilité de certains comportements». Sans préciser plus avant.

✔@CCastaner La réussite du #déconfinement passe par la prudence et le civisme de chacun. Face à l’irresponsabilité de certains comportements, j’ai demandé au @prefpolice d’interdire la consommation d’alcool le long du canal Saint-Martin et des voies sur berges. https://twitter.com/afpfr/status/1259914667822125057 …

Dans la foulée le Préfet de police de Paris a indiqué mettre à exécution la requête du ministre de l’Intérieur dès le mardi 12 mai. Où l’on retrouve les mêmes réactions, réflexes autant que stériles voire contre-productives, que celles prises ces dernières semaines concernant l’alcool par les préfets de l’Aisne et du Morbihan.

A la recherche du tabac d’Espagne

Déconfinement et addiction ? Au premier jour du déconfinement de nombreux Français se sont précipités vers les bureaux de tabac espagnols de la ville frontière du Perthus, obligeant les autorités à intervenir. «Les gens se sont rués dans les commerces» dans cette localité des Pyrénées-Orientales, au sud de Perpignan, traversée par la frontière, rapportent plusieurs médias. «Et ils ont oublié les gestes barrière» a ajouté la gendarmerie du département, qui est intervenue à la demande des autorités espagnoles. «Les gens ont été invités à sortir des commerces», et des files d’attente se sont constituées à l’extérieur.

«Il y avait deux heures de queue minimum devant chacun des trois bureaux de tabac», a témoigné auprès d’un correspondant de l’AFP Gilberte Vauthier, venue avec son compagnon fumeur. Le couple est finalement reparti sans avoir pu s’approvisionner en produits de tabac, jusqu’à moitié moins chers en Espagne qu’en France.

«Il y avait peu de masques, la distanciation n’était pas ou peu respectée», a ajouté Mme Vauthier – un constat également établi par la mairie du Perthus. À l’approche de la localité, le trafic automobile était dans la matinée digne des pires chassés-croisés de l’été, avec, selon la gendarmerie des Pyrénées-Orientales un «engorgement très important de la localité, rendant quasiment impossible toute circulation». Le calme était revenu en milieu de journée. Que pourra faire, ici, Christophe Castaner ?

A demain @jynau

Confinement, alcool et violences familiales : non, l’Etat ne doit surtout pas interdire la vente

Bonjour

25/03/2020. Voilà le parfait exemple la fausse « bonne idée ». Le préfet de l’Aisne a pris la décision d’interdire toute vente d’alcool à emporter en cette période de confinement généralisé. Ce pour « éviter les troubles et les violences notamment intra-familiales ». « A part promouvoir, dans ce département, la distillation au domicile et surcharger les urgences et services hospitalier pour delirium tremens, je ne vois guère l’intérêt de cette mesure préfectorale » commente le Dr William Lowenstein, président de SOS Addictions.

« Cette décision, qui part de l’affichage d’une bonne intention, n’est pourtant pas aussi pertinente qu’on pourrait le penser a priori, explique l’Association nationale de prévention en alcoologie et en addictologie (ANPAA). En effet, si l’alcool est souvent impliqué dans la survenue de violences familiales, comme facteur favorisant ou causal, cela ne saurait justifier l’interdiction totale à l’ensemble d’une population. » Et ce pour cinq raisons majeures :

  1. Si le confinement peut exacerber les tensions familiales, et éventuellement les violences, dans certains couples, ce n’est évidemment pas le cas dans la très grande majorité des familles qui vivent cette période avec les difficultés que nous connaissons tous, mais sans verser dans l’agressivité envers son conjoint ou ses enfants.
  2. Certaines familles sont à risque de conflits aigus voire de violence, et le confinement, avec ou sans alcool, peut aggraver ces situations, mais il n’y a rien d’automatique, en tout cas rien de démontré.
  3. La cessation de la vente d’alcool va entraîner chez certains buveurs dépendants des phénomènes de sevrage aigu, pouvant aller jusqu’au delirium tremens, dont les conséquences peuvent être plus sérieuses que le maintien de la consommation, même excessive.
  4. Tous les buveurs dépendants ne sont pas violents et toutes les personnes violentes n’ont pas besoin de l’alcool pour passer à l’acte.
  5. Les buveurs, excessifs ou non, qui ne souhaitent pas arrêter, vont pour une partie aller dans le département voisin, au risque de rompre le confinement et de diffuser le virus, sans compter les éventuelles conséquences sur la sécurité routière si l’on commence à consommer sur le parking du supermarché avant de reprendre le volant, ou sur le trajet du retour au domicile. L’interdiction va avoir une incidence sur les personnes qui, même en cette période de confinement, respectent les repères de consommation et qui n’ont pas envie de se priver du plaisir indéniable que l’alcool peut procurer.

« Il est hors de question de minimiser le rôle de l’alcool dans les violences intra-familiales, mais la décision du préfet de l’Aisne n’apporte pas de véritable solution et crée de nombreux autres problèmes qui n’ont manifestement pas été pris en compte, observe fort justement l’ANPAA La maîtrise des risques, plutôt que la prohibition qui a démontré son inefficacité, paraît plus nécessaire que jamais. »

Il faut aussi, face à cette question majeure, prendre connaissance de la réflexion majeure menée par la Fédération Addiction sur le thème : « Usages et addictions en temps de confinement  » 1. Nous en publions des extraits ci-dessous :

«  En ces temps de confinement, la question des usages de substances se pose de façon accrue pour tout un chacun. On peut distinguer trois publics qui nécessitent chacun des postures et actions spécifiques .

« Pour les personnes malades : L’addiction est un enfermement, une prison dont les personnes peinent à s’extraire alors même que leur vie en devient impossible. On a longtemps cru les aider à en les enfermant dans des hôpitaux ou des asiles mais ça n’a pas marché… Le présent nous frappe.  Pour les millions de Français dépendants de substances, légales ou non, le confinement pose avec une nouvelle acuité l’éternel problème de gérer une dépendance dans un contexte de crainte de pénurie. La réponse peut paraitre simple : il suffit d’arrêter. Cette idée, illustrée par quelques réactions s’étonnant de voir l’accès au tabac et à l’alcool préservés alors qu’il est si difficile de trouver des masques, des gels HA et parfois même des produits de première nécessité, réactive le mythe du « ce n’est qu’une histoire de volonté » et de la prohibition comme solution. Le confinement en deviendrait l’instrument, une sorte d’abstinence obligée grâce à une claustration salvatrice. Or c’est l’inverse qui nous semble être nécessaire : il faut assurer une garantie absolue d’approvisionnement en produits de dépendance, pour pouvoir ensuite aider ceux qui le souhaiteront à réduire ou à arrêter.

« Cela repose sur un constat pragmatique : l’angoisse cardinale de l’addict est celle du manque. Et l’angoisse, le stress sont les moteurs essentiels du besoin irrépressible de consommer, du « craving ». Cette situation d’angoisse du manque est donc non seulement à calmer en soi pour apaiser le patient mais aussi pour réduire l’intensité du craving et donc les risques de débordements, d’agressivité, de troubles du comportement, de violences, de prises de risques, d’overdoses, etc.

« Nous avons donc approuvé sans réserve la poursuite de l’approvisionnement en tabac et en boissons alcoolisées, et regretté de n’être pas plus avancés sur une régulation du cannabis. Mais s’il faut garantir l’accès, il est tout aussi important d’accentuer et de garantir l’accès aux différentes aides : nous avons demandé et soutenu la réouverture des boutiques de « vape », tout en les invitant à organiser un accueil sécure des usagers, et avons demandé l’extension des dispositions de l’arrêté du 14/03/20 sur les traitements chroniques, aux Traitements de Substitution aux Opaciés (TSO) et même aux stupéfiants prescrits de manière chronique (Skenan, Ritaline…). Cela a été entendu rapidement et intégré dans le nouvel arrêté du 20/03 pour les TSO !

« Les accompagnements thérapeutiques ont été proposés sous forme de consultation téléphonique et autres supports virtuels. Souvent improvisés, ils ont immédiatement reçu un accueil favorable de patients dont l’angoisse est d’autant plus pesante que le confinement leur impose parfois une promiscuité des contextes familiaux problématiques. Et les questions sociales, notamment de perte de revenus, sont aussi traitées sur ce mode, en lien avec les administrations concernées. (…)

« Pour les personnes cumulant situation de précarité et addictions Le confinement des sans-abris ne déroge pas à ces principes : si l’on veut qu’ils intègrent les « Centres d’hébergement spécialisés » dits de « desserrement », il faut leur garantir l’approvisionnement en tabac, alcool, benzodiazépines, TSO, etc. C’est une condition sine qua non pour qu’ils acceptent d’y entrer et d’y rester et pour que les troubles du comportement soient limités. Cette approche de Réductions des Risques (RDR) pourra aider certains à souhaiter aller plus loin et à « décrocher ». Là encore, les retours de cette première semaine de confinement vont dans ce sens dans des Centres de Soins d’Accompagnement et de Préventions des Addictions (CSAPA) résidentiels réalisation un accompagnement RDR alcool (Ferme Merlet du CEID en Aquitaine, par ex.) : les niveaux de consommation d’alcool baissent, malgré le stress, parce que beaucoup de résidents confinés se disent que c’est l’occasion ou jamais d’arrêter. Et ils le pensent d’autant plus qu’on ne leur demande pas de le faire.

« Pour les personnes cumulant situation de précarité et addictions. Le confinement des sans-abris ne déroge pas à ces principes : si l’on veut qu’ils intègrent les « Centres d’hébergement spécialisés » dits de « desserrement », il faut leur garantir l’approvisionnement en tabac, alcool, benzodiazépines, TSO, etc. C’est une condition sine qua non pour qu’ils acceptent d’y entrer et d’y rester et pour que les troubles du comportement soient limités. Cette approche de Réductions des Risques (RDR) pourra aider certains à souhaiter aller plus loin et à « décrocher ». Là encore, les retours de cette première semaine de confinement vont dans ce sens dans des Centres de Soins d’Accompagnement et de Préventions des Addictions (CSAPA) résidentiels réalisation un accompagnement RDR alcool (Ferme Merlet du CEID en Aquitaine, par ex.) : les niveaux de consommation d’alcool baissent, malgré le stress, parce que beaucoup de résidents confinés se disent que c’est l’occasion ou jamais d’arrêter. Et ils le pensent d’autant plus qu’on ne leur demande pas de le faire.

Pour les personnes confrontées aux stress et angoisses du confinement Enfin, nous avons aussi le souci d’utiliser en population générale les acquis du Dry January pour aider à ne pas trop « consommer », dans un contexte anxiogène pour tout un chacun : les acquis de ce premier DJ aident à ne pas faire passer la lutte contre l’angoisse par les seuls e-apéro, à utiliser les groupes sur internet, comme aussi pour le tabac « Jenefumeplus » et autres Tabac InfoService, réactiver les stratégies apprises pour gérer ses moments sensibles. Sans donner de leçons ni stigmatiser, c’est une excellente occasion de réfléchir aux effets de la démesure humaine dans la crise actuelle et de ne pas persévérer dans l’erreur, en réapprenant la maîtrise de soi, l’écoute des émotions, notamment dans ces fins de journées, après ces stress d’un quotidien menaçant. »

A l’heure où nous écrivons ces lignes nous apprenons que le préfet de l’Aisne a finalement renoncé à sa décision d’interdire toute vente d’alcool à emporter. On le remerciera pour avoir, à son corps défendant, alimenté cette somme de réflexions sur le confinement imposé et l’esclavage des addictions.

A demain @jynau

1 Jean Michel Delile, Psychiatre, Président de la Fédération Addiction Jean Pierre Couteron, Psychologue, Porte-parole de la Fédération Addiction Christian Andréo, directeur Addixio, animateur réseaux sociaux dryjanuary

Vapotage : Olivier Véran a bien autorisé la vente des e-cigarettes dans les magasins spécialisés

Bonjour

18/03/2020. L’annonce, disons-nous, ne devait pas tarder. C’est fait : « Arrêté du 17 mars 2020 complétant l’arrêté du 14 mars 2020 portant diverses mesures relatives à la lutte contre la propagation du virus covid-19 ».

Olivier Véran, ministre de la Santé vient d’autoriser la poursuite de commercialisation des cigarettes électroniques et du matériel de vapotage dans les boutiques spécialisées. Une mesure salutaire car s’inscrivant pleinement dans une politique des réduction des risques – étant donné que les buralistes étaient autorisés, durant l’actuelle période de confinement contre un virus pathogène à fort tropisme pulmonaire, à poursuivre la commercialisation de tous les produits du tabac.

A demain @jynau

Olivier Véran devrait autoriser la réouverture des boutiques de cigarettes électroniques

Bonjour

17/03/2020. Dans le contexte de guerre sanitaire et de confinement c’est, aussi, une mesure de santé publique et de réduction des risques. Les arrêtés pris par le gouvernement concernant l’ouverture des commerces de détail autorisent la vente des produits du tabac chez les buralistes. Mais rien n’était dit quant aux commerces concernant les cigarettes électroniques et les produits de vapotage – une activité qui concerne plusieurs centaines de milliers de personnes et qui leur permet de ne pas consommer du tabac.

Chacun, ces derniers jours, a pu constater  que les boutiques de vape ne pouvaient plus recevoir de public, même si elles pouvaient, éventuellement prendre des commandes et livrer des clients. En d’autres termes elles étaient fermées – contrairement aux bureaux de tabac et à  nombreux autres commerces de détail : vendeurs de téléphones, vélos, blanchisseries…

Une décision ministérielle salutaire

Comment comprendre une telle situation, préjudiciable à la santé publique, alors même qu’Olivier Véran avait, peu avant d’être nommé ministre de la Santé, publiquement et courageusement a soutenu la pratique du vapotage au nom de la réduction des risques ? Comment comprendre que son ministère laisse se fermer toutes les boutiques spécialisées et laisser les consommateurs dans des situations critiques puisqu’actuellement 8% du marché de la vape se trouve chez les buralistes et 15% sur les sites de vente en ligne (qui risquent de souffrir rapidement des problèmes de livraison à domicile). Comment, en d’autres termes laisser plus de 75% des vapoteurs, habitués à aller vers les « boutiques physiques », rencontrer des difficultés croissante pour s’approvisionner.

Un exemple peut être suivi par le gouvernement français : en Italie, l’exécutif qui avait également décidé de telles fermetures, vient de les ré-autoriser suite à l’intervention de professionnels de santé. On nous indique aujourd’hui, de bonne source, que le ministre français de la Santé prendra, sous peu, la même mesure – et ce afin d’aider à les vapoteurs à ne pas céder à la tentation de reprise du tabagisme. On ne pourra, ici, que saluer la décision du ministre de la Santé.

A demain @jynau

Cigarette électronique : Michèle Rivasi fait-elle semblant de n’avoir toujours rien compris ?

Bonjour

On pourrait imaginer que militer en faveur de l’écologie équivaut à prendre fait et cause pour la « réduction des risques ». On pourrait, mais ce serait pécher par naïveté. La démonstration nous en est apportée, dans le champ du tabagisme, par Michèle Rivasi députée européenne. Celle-ci exige aujourd’hui « une réglementation plus sévère pour les cigarettes électroniques ». Et d’assimiler ici la e-cigarette et les « produits de tabac chauffé » ; soit mettre dans un panier unique une réduction du risque tabagique et un agent pathogène ripoliné par Big Tobacco.

La députée européenne verte s’exprime dans la perspective des révisions de la Directive Tabac et de celle sur les taxes applicables aux tabacs manufacturés. Membre du Groupe de travail parlementaire sur la révision de la Directive Tabac lancé avec le député européen PPE Cristian Busoï, Michèle Rivasi (Verts/ALE) rappelle fort justement que si l’objectif de cette Directive Tabac était la réduction du tabagisme chez les jeunes, celle-ci est un échec patant puisque plus du quart des jeunes de moins de 25 ans fument aujourd’hui en Europe. Pour autant elle se gared bien d’en tirer de conclusions politiques.

Et de reprendre l’antienne qui veut en ce qui concerne les cigarettes électroniques que « de nombreuses inconnues subsistent ». Et se ranger derrière le drapeau de l’OMS. « Les cigarettes électroniques sont peut-être pour les fumeurs un moyen de décrocher des cigarettes, mais l’OMS rappelle que les cigarettes électroniques peuvent être aussi ‘’inconstestablement nocives’’ et s’avèrent ‘’particulièrement risqués’’ pour les adolescents, avec des ‘’effets dommageables à long terme’’ liés à la nicotine contenue dans les cigarettes électroniques. » Un drapeau aujourd’hui bien défraîchi.

Vulgariser le concept de réduction des risques

Et Mme Rivasi d’user de « l’alerte sanitaire dramatiques de l’an passé : plus de 2400 malades pulmonaires et 52 décès aux Etats-Unis ». Des faits dont il est amplement démontré qu’ils ne sont en rien la conséquence directe de la e-cigarette.  « Nous manquons de recul, laissant les Etats membres se débrouiller pour jauger du risque… écrit-elle. C’est inacceptable et c’est pourquoi il est essentiel de faire preuve de la plus grande prudence avec ces produits dont on ne connaît absolument pas les nuisances à long terme. »

« Nous ne savons rien, ou malheureusement très peu, des effets des additifs chimiques utilisés dans les liquides des e-cigarettes, des résidus de leur combustion et de leurs effets combinés. Les professionnels de la filière eux-mêmes reconnaissent leur ignorance et souhaitent en savoir plus sur la conséquence réelle de leurs produits. »

Puis l’assimilation : « N’attendons par la révision de la directive Tabac en 2021 pour demander des améliorations draconiennes de la législation sur le tabac chauffé et les cigarettes électroniques : vente et publicité mieux encadrées, analyse poussée des additifs et de leur effet cocktail, interdiction des arômes et mentions sanitaires obligatoire pour alerter les non-fumeurs des risques comme cela se fait pour les cigarettes traditionnelles. La vente aux mineurs doit également être interdite. »

On lira ici, les réponses-commentaires éclairés de Sébastien Béziau (#sovape) : « Michèle Rivasi, une députée européenne prête à ruiner le miracle du vapotage ». Un militant expert du sujet qui dénonce aussi les approximations avec la vérité du dernier communiqué de l’Alliance contre le tabac. Où l’on prend (une nouvelle fois) la mesure des difficultés inhérentes à une vulgarisation, fût-elle élémentaire, du concept de réduction des risques dans le champ du sanitaire.

A demain @jynau

Contre le fléau du tabagisme Olivier Véran se rangera-t-il du côté des militants intégristes?

Bonjour

La vie serait sans doute plus simple en noir et blanc, les gentils contre les méchants. Pour l’heure c’est fait : aujourd’hui 1er mars le paquet de Marlboro Red® (marque de cigarettes toujours la plus vendue en France) atteint les dix euros (augmentation de 70 centimes). Publié au Journal officiel mardi 11 février, un arrêté ministériel daté du 31 janvier avai fixé les nouveaux prix. Les Winston® passent à 9,60 euros. Chez Japan Tobacco International, le prix des Camel® sans filtre passe à 9,80 euros contre 9,10 euros.

Sans surprise l’Alliance contre le tabac « se réjouit de la poursuite de l’augmentation de la taxation du tabac ». Selon elle cette augmentation « démontre depuis trois ans qu’elle est un outil très efficace de santé publique pour réduire les ventes et la consommation de ces produits » – et ce  « aussi bien chez les plus précaires que pour le reste de la population » (sic). Et d’ajouter : « ces hausses successives des prix depuis 2017 constituent une réelle victoire pour poursuivre une baisse continue de la prévalence tabagique en France, celle-ci ayant déjà diminué de 2,5 points entre 2016 et 2018 passant de 29,4% en 2016 à 26,9% en 2017, soit un million de fumeurs quotidiens de moins en un an. » Des chiffres et des liens de causalité qui, on le sait, restent à démontrer.

Politique l’Alliance contre le tabac souhaite que le Dr. Olivier Véran, nouveau ministre de la Santé s’engage, dans la continuité des mesures prises ces dernières années : « poursuivre l’augmentation des prix du tabac au-delà de novembre 2020 à raison d’1€ par an pour parvenir en 2025 au prix symbolique de 15€ par paquet de 20 cigarettes. »

Comptable, l’Alliance contre le tabac tient par ailleurs à rappeler que les droits d’accise du tabac, générant des recettes de l’ordre de 13 à 15 milliards d’euros, sont versés en totalité à l’Assurance maladie. Une Assurance maladie qui,  elle, « supporte chaque année un coût exorbitant de plus de 29 milliards d’euros au titre de la prise en charge des effets délétères du tabac sur la santé des français ; une bien mauvaise affaire pour l’Etat ! ».

Entre l’idéal rêvé et le possible souhaitable

Un monde en noir et blanc : l’Alliance entend « contrer les manœuvres d’une industrie du tabac agissant en dehors de toute éthique au prix de la vie d’un fumeur sur deux et qui contourne les interdictions en utilisant notamment les nouveaux moyens de communications pour attirer de nouveaux jeunes consommateurs ». On pourrait ajouter les ventes aux mineurs par la majorité des buralistes français. Que fait la police ? Que fait le gouvernement ? Que fera Olivier Véran ?

Depuis peu écologique l’Alliance contre le tabac observe que le tabac n’est pas seulement un enjeu de santé publique causant plus de deux cents décès prématurés par jour ; pas seulement un facteur aggravant de déficit public trop rarement désigné – engendrant un coût social annuel estimé à plus de 120 milliards d’euros. Mais que c’est aussi une source majeure de pollution de l’air, des sols et des eaux des rivières et des mers – « les mégots représentant en effet 40% des déchets présents dans la mer Méditerranée ».

Tout cela est très largement vrai. De même que le sont les impasses d’une politique se bornant à une augmentation constante et sans fin des prix du tabac. Une politique conduisant au développement de commerces illégaux et à l’enrichissement de réseaux mafieux – sans oublier  qu’elle pénalise les fumeurs les plus défavorisés sans nullement les aider à sortir de leur esclavage. Au risque d’attiser les colères 1. Ajoutons, corollaire, que les discours anti-tabac radicalisés sont dans le déni constant des vertus de la cigarette électronique en terme de réduction des risques tabagiques.

Où l’on voit se dessiner er une opposition politique, idéologique, philosophique : entre l’idéal rêvé et le possible souhaitable, entre le ciel enfin pur et le plafond des volutes. A ce titre il sera intéressant d’observer, après Marisol Touraine et Agnès Buzyn, quel camp choisira Olivier Véran.

A demain @jynau

1 Jérôme Fourquet, politologue, directeur du département Opinion et Stratégies d’entreprise de l’Ifop : « 80 km/h, hausse du prix du diesel et des cigarettes: le terreau des ‘’gilets jaunes’’» (Le Figaro).

Tabac en France : la e-cigarette progresse, les ventes baissent, les achats augmentent

Bonjour

Et pendant l’épidémie émergente de coronavirus, qu’en est-il de celle, historique, du tabagisme ? Si l’on s’en tient aux ventes officielles de tabac (dans le réseau des buralistes français) elles reculent nettement en 2019 (près de 6,6 % à jours constants de livraisons comparé à 2018).

On en connaît les explications essentielles – à commencer par les augmentations des prix intervenues, cette année-là, en mars et novembre. Ces augmentations auraient eu un impact sur les ventes de cigarettes et de tabac à rouler (diminution de 7,1 % pour les premières et de 6,3 % pour les seconds à jours constants). Mais, mystère des chiffres et des comportements addictifs, les ventes des autres types de tabac (cigares, cigarillos, tabac à pipe, tabac à priser et à mâcher, etc.) font quant à elles l’objet d’une hausse (4,2 % à jours constants). Hypothèse : un niveau de taxation bien moindre, susceptible de favoriser le report de la consommation d’une partie des fumeurs.

C’est ici l’une des conclusions du remarquable travail que vient de publier l’Observatoire français des drogues et des toxicomanies (OFDT) 1. Un travail qui comporte cette précision de taille : « la baisse globale des volumes vendus dans le réseau des buralistes français s’accompagne cependant très vraisemblablement d’une augmentation des achats de tabac dans les pays limitrophes ainsi que l’atteste la baisse des ventes nettement plus marquée qu’en moyenne dans les départements français qui bordent les frontières ». On regrettera toutefois l’absence de données exhaustives quant aux marchés de contrebande et à l’activité des mafias œuvrant dans l’ombre des bureaux de tabac.  

Seul enseignement : « 17 298 saisies ont été réalisées en 2019 (7 % de plus qu’en 2018), ce qui représente en volume plus de 360 tonnes de tabacs et de cigarettes contre 241 tonnes en 2018. Au total, les missions consacrées à la lutte contre les trafics de tabac ont augmenté de 25 % par rapport à 2018. Outre les zones frontalières, des saisies importantes ont été réalisées sur les grands axes routiers de l’est de la France ».

Fin programmée des mentholées

Cette année ? Le marché devrait être « impacté » par la poursuite de la hausse des prix (50 centimes en mars et 40 centimes en novembre, portant le paquet de la marque la plus vendue à 10 euros au 1er mars), ainsi que par les conséquences de l’interdiction de toutes les références de cigarettes et tabac à rouler mentholés dans le réseau buraliste (à partir du 20 mai). Cette dernière concernera tous les fabricants et s’appliquera à l’ensemble de l’Union européenne. Le marché représente actuellement 8 % des ventes en France (soit un million de consommateurs).

Autres chiffres : en France le nombre de fumeurs baisserait aussi bien chez les adultes que chez les jeunes. Le tabagisme quotidien est ainsi de 25,4 % en 2018 contre 26,9 % en 2017 chez les 18 à 75 ans. La même tendance à la diminution des usages s’observe chez les jeunes de 17 ans en 2017 et chez les collégiens et lycéens en 2018, ce qui laisse présager d’une pérennisation de la diminution de la consommation de tabac. Corollaire encourageant : à la baisse des usages répond une hausse importante des ventes de traitements d’aide à l’arrêt du tabac. Elles représentent près de 4,3 millions d’équivalent « patients traités » – soit un tiers de plus qu’en 2018 – dans un contexte de mise en place (enfin !) du remboursement de ces traitements par l’Assurance maladie, à hauteur de 65 % (sulement !).

Et puis, en dépit des dénis récurrents et de l’aveuglement coupable de l’exécutif, la poursuite d’un phénomène majeur :  le nombre d’utilisateurs de la cigarette électronique continue de croître (3,8 % de vapoteurs quotidiens en 2018 chez les adultes contre 2,7 en 2017, pour 3 007 boutiques spécialisées au 20 octobre 2019). Pour l’OFDT, l’évolution du marché sera aussi à suivre en 2020, en lien avec le rôle grandissant des buralistes dans la vente de ces produits. Et, ajoutera-t-on, le rôle moteur que l’on désormais raisonnablement en droit d’espérer de la part d’Olivier Véran, nouveau ministre de la Santé qui devrait rompre avec la politique suivie ici (depuis 2012) avec constance par Marisol Touraine et Agnès Buzyn.

A demain @jynau

1 Tabagisme et arrêt du tabac en 2019 Marc-Antoine Douchet, OFDT

Covid-19 et fausses nouvelles franco-chinoises : fumer pour être protégé contre l’infection

Bonjour

Tout est permis, par temps de pandémie. A commencer par les écrans de fumée. Comme cette « rumeur » évoquée par le site des buralistes français. Une rumeur dont l’écho serait véhiculé via l’application chinoise de messagerie et de réseau social WeChat. En substance : les fumeurs de tabac sont moins susceptibles d’être contaminés par l’agent du Covid-19 que les non-fumeurs. Ceci aurait émergé « d’un article faisant état d’une statistique basée sur 1 085 patients contaminés en cours de traitement : 927 étant non-fumeurs, 21 anciens gros fumeurs et 137 fumeurs ».

« Cette relativement faible représentation des fumeurs a conduit à certaines conclusions qui se sont vite répandues dans le contexte émotif que l’on devine là-bas » explique le site de nos buralistes. Site qui évoque une réaction immédiate des milieux anti-tabac chinois dénonçant que ces données soient diffusées hors de leur contexte. Pour Zhang Jiangshu (président de Beijing Cigarette Control Association), il est scandaleux que l’on puisse utiliser « le climat de panique actuel pour faire la promotion de l’industrie du tabac ».

« Et un pneumologue de Pékin de se répandre dans les médias pour affirmer qu’aucune donnée ne pouvait permettre d’établir que la nicotine puisse avoir un effet anti-viral ou de prévention » ajoute le site des buralistes français. Pourquoi, ici, user du « se répandre » ? Pourquoi oublier que se tromper de mot c’est, souvent, ajouter au malheur du monde ?

A demain @jynau

Cigarette électronique, médias et manquements à l’éthique: questions à propos d’une «rétractation »

Bonjour

Tout n’est pas toujours glorieux en matière de science et de publications scientifiques. Dans ce monde la faute, le manquement à l’éthique a un méchant nom, celui de « rétractation ». En voici un exemple éclairant, parfaitement résumé sur le site vapolitique.blogspot par Philippe Poirson.  

Ainsi donc il aura fallu huit mois pour que le Journal of American Heart Association (JAHA) rétracte une publication centrée sur « le vapotage et les crises cardiaques ». « Le manuscrit de Bhatta et Glantz a fait l’objet d’un examen approfondi et complet au cours des 7 derniers mois et le processus est désormais terminé. Au 18/02/20, JAHA a rétracté le document », a déclaré Michelle Kirkwood, porte-parole de l’American Heart Association (AHA), l’association de cardiologie américaine qui édite la revue JAHA, au site Reason

« Très médiatisée à sa sortie, l’étude 1 affirmait de manière erronée un lien de causalité entre vapotage et crise cardiaque, résume Philippe Poirson. Les chercheurs Stanton Glantz et Dharma Bhatta, de l’Université de San Francisco, avaient comptabilisé dans leurs calculs les crises cardiaques survenues chez des vapoteurs avant qu’ils ne se mettent à vapoter pour incriminer le vapotage. Une violation du principe basique selon lequel la cause précède l’effet. 

Dans un premier temps, Brad Rodu et Nantaporn Plurphanswat, de l’Université de Louisville, avaient mis en évidence l’incohérence. « Les principales conclusions de l’étude Bhatta-Glantz sont fausses et invalides », avaient écrit Rodu et Plurphanswat le 11 juillet au JAHA. La revue avait répondu mollement fin octobre. Le statisticien Pr Andrew Gelman avait ensuite confirmé l’erreur méthodologique. Enfin, début janvier, seize chercheurs de renoms avaient à leur tour écrit à la revue pour demander des clarifications sur cette publication. La plupart des commentaires d’experts se trouvent sur le site PubPeer. »

Aujourd’hui, JAHA rétracte enfin la publication frauduleuse. L’explication des éditeurs est, pour Philippe Poirson,  « confondante » :

« Lors de l’examen par les pairs, les examinateurs ont identifié la question importante de savoir si les infarctus du myocarde se sont produits avant ou après que les répondants ont commencé à utiliser la cigarette électronique et ont demandé aux auteurs d’utiliser des données supplémentaires dans le livre de codes PATH (âge du premier IM et âge de la première utilisation de vapotage) pour répondre à cette préoccupation », explique la revue JAHA

« En d’autres termes, même avant la publication, les  éditeurs et les examinateurs du JAHA ont reconnu qu’il y avait un problème logique à affirmer un lien de causalité entre l’utilisation du vapotage et les crises cardiaques sur la base de cas antérieurs à l’utilisation du vapotage, commente Jacob Sullum sur le site ReasonIls ont demandé à Bhatta et Glantz de résoudre ce problème crucial, et les auteurs n’ont pas réussi à le faire, bien que la base de données PATH contenait les informations nécessaires ».

Et Philippe Poirson de soulever une question bien délicate, celle de la responsabilité des nombreux organes de presse et des organisations qui ont repris les conclusions frauduleuses de cette étude. En premier lieu, dit-il, l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), notamment lors du 146e Conseil exécutif devant les délégués à Genève le 4 février.  Et, d’autre part, le « pool santé » de l’Agence France Presse ainsi que « les nombreux médias » qui ont répandu cette désinformation durant ses huit derniers mois, sans tenir compte des critiques fondées contre cette fraude. 

« Que vont-ils faire, demande-t-il, pour réparer les torts causés au public, en particulier aux millions de fumeurs abusés par cette désinformation et qui ont renoncé à arrêter de fumer avec le vapotage ? » C’est une bonne question. Qui y répondra ?

A demain @jynau

1. Bhatta DN, Glantz SA. Electronic Cigarette Use and Myocardial Infarction Among Adults in the US Population Assessment of Tobacco and Health. J Am Heart Assoc. 2019;8:e012317. DOI: 10.1161/JAHA.119.012317.