Bonjour
C’est une page entière de la pharmacopée qui se tourne. La fin d’une époque où le nom commercial d’une spécialité pharmaceutique pouvait ressembler à une spécialité médicale. Sans choquer personne. Le Proctolog® (trimébutine/ruscogénines) vient d’être retiré du marché français. Et à toutes fins utiles l’ANSM demande à tous les médecins de ne plus jamais prescrire les suppositoires et la crème rectale Proctolog® de la multinationale américaine Pfizer.
Le médicament, commercialisé depuis 1973, était indiqué dans le traitement symptomatique des manifestations douloureuses et prurigineuses anales, des syndromes fissuraires, en particulier de la crise hémorroïdaire, rappelle le site Medscape. En 1973 Michel Poniatowski était ministre de la Santé et Georges Pompidou président de la République. Le Proctolog® n’était plus remboursé depuis fin 2011 – et ce pour cause de « service médical rendu insuffisant ». Aussi le prix de vente était-il libre dans toutes les pharmacies d’officine.
Antispasmodique symptomatique
La décision de retirer ce médicament du marché intervient dans le cadre du programme de révision du rapport bénéfice/risque des Autorisations de Mises sur le Marché antérieures à 2005 de l’ANSM.
Proctolog® ? « Ce médicament d’usage local contient des substances antispasmodiques et vasculoprotectrices, explique encore le site eurekasante.vidal.fr. Il est utilisé dans le traitement symptomatique des douleurs, des sensations de brûlures et des démangeaisons de l’anus, en particulier dues aux hémorroïdes. »
L’ANSM considère désormais que la situation qui prévalait depuis quarante-quatre ans n’est plus acceptable. « « En l’absence de données d’efficacité de cette association […] et au regard des risques immuno-allergiques, à type de dermite de contact, urticaire, eczéma, réaction œdémateuse voire choc anaphylactique, le rapport bénéfice/risque de ces spécialités est considéré comme négatif » indiquent les laboratoires Pfizer dans une lettre aux professionnels de santé.
Proctolog® définitivement retiré du marché donc, après une série d’incidents et d’accidents dont nul n’avait parlé. Et nul ne dit par quoi le remplacer.
A demain