Numerus clausus :  enterré par le gouvernement – qui ne dit rien de la suite des événements      

Bonjour

Rien ne va plus, nous disent les médias, dans la communication d’Emmanuel Macron. Ainsi, après le le tango exécutif du « prélèvement à la source », voici la séquence médicale du « numerus clausus ».  L’alerte médiatique nous a été donnée, à l’aube, par France Info. C’est, depuis, un vague-clapotis de commentaires plus ou moins bien informés.

Dans la journée, sur France Inter, le député plus que macronien (Isère) Olivier Véran est arrivé, essoufflé, pour assurer qu’il travaillait sur des propositions allant vers la suppression du numerus clausus. « Je ne peux pas anticiper la décision et la teneur des propos du président de la République mais si vous m’interrogez sur ce que je porte, je pense qu’il faut en finir avec ce système du numerus clausus à la fois injuste et abscons », résume ce neurologue hospitalier ex-futur minisre de la Santé.

Agnès Buzyn s’est quant à elle fendue d’un message sur Twitter, « laissant planer le suspense ».  @VidalFrederique et moi-même travaillons à rendre la formation des futurs médecins plus moderne: coopération, compétences, bien-être. Encore, un peu de patience…. #NumerusClausus 16:19 – 5 sept. 2018

Bossuet

Patience… Mais encore ? Le Quotidien du Médecin croit savoir que les arbitrages devraient être annoncés par Emmanuel Macron le 18 septembre lors de la présentation détaillée de l’arlésienne  « stratégie nationale de santé ».  En tout état de cause, la fin du numerus clausus ne constituerait qu’une « demi-surprise », Emmanuel Macron ayant lui-même évoqué, lors de sa campagne, la remise à plat d’un dispositif « périmé »« injuste et inefficace ». 

« En février 2018, Édouard Philippe, exposant les axes de la stratégie de transformation du système de santé, avait promis une réflexion ‘’ sans tabou’’ sur ce verrou anxiogène. Et fin juin Agnès Buzyn confirmait ‘’ réfléchir à une réforme globale des études de santé où la question du numerus clausus est clairement posée’’. L’oraison funèbre semble donc se rapprocher. »

On attend ici, un Bossuet. Du moins un Bossuet républicain. Hasard ou fatalité : la sortie du film « Première année » réalisé par le médecin généraliste et cinéaste Thomas Lilti. Gâchis humain, esprit de compétition, révisions infinies, fatigue récurrente, solitude déseapérantes  : tous les versants les plus sombres de cette « première année » ; impasse construite par les doyens et les pouvoirs en place. Une relique de l’ancien monde. Tout ce que à quoi, en somme, l’exécutif macronien est, désormais, directement et bien paradoxalement, confronté.

A demain