Ehpad d’Orléans : on ne saura jamais si les deux soignants sont, ou non, morts de la grippe

Bonjour

Une certitude : ces deux soignants ne s’étaient pas fait vacciner contre la grippe. Une autre certitude : on ne saura jamais s’ils sont ou non morts d’une infection grippale. L’affaire de « l’Ehpad d’Orléans » restera comme une occasion manquée : celle de fournir la démonstration qu’un soignant non vacciné peut mourir de la grippe.

Rappelons les données disponibles. On apprenait il y a quelques jours qu’un patient de l’Ehpad Les Ombrages (La Chapelle-Saint-Mesmin, Loiret) était mort au centre hospitalier régional d’Orléans-La Source. Un décès liée à l’épidémie de grippe qui avait déjà causé la mort de cinq personnes en quelques jours. Parmi ces cinq personnes figuraient deux soignants, salariés d’un centre de soins voisin (CRF des Coteaux) décédés à leur domicile le 24 janvier. Un décès, précisaient les autorités sanitaires, « vraisemblablement » dû à un « syndrome grippal » ; syndrome pour lequel elles étaient en « arrêt maladie ».

Puis, dans un communiqué diffusé dans l’après-midi du 29 janvier, l’ARS Centre-Val de Loire apportait les précisions suivantes :

« Parmi les six décès, le virus de la grippe a été isolé chez un résident. Il s’agit d’un des virus circulants de l’épidémie actuelle de grippe saisonnière, faisant partie des virus inclus dans le vaccin cette année. Il ne s’agit en aucun cas de la grippe aviaire. 

«  La cause du décès ne sera pas formellement établie pour les deux personnes membres du personnel de l’établissement. Leurs décès sont vraisemblablement liés à cette épidémie. Ces personnes, qui n’étaient pas vaccinées, ont présenté des symptômes respiratoires ou pulmonaires, dans le contexte d’un foyer grippal confirmé au sein de l’établissement et de circulation active des virus grippaux dans la région. »

 Mais encore ? Contactée, l’ARS nous précise qu’elle ne donnera pas plus d’éléments concernant ces deux décès. A la fois parce qu’elle ne le peut pas mais aussi parce qu’elle ne dispose pas de plus d’informations quant à la cause de ces deux morts. On peut le dire autrement : aucun prélèvement biologique n’a été fait, en temps et en heure, qui permettrait de rattacher l’issue fatale à une infection grippale.

Etrangeté vs exemplarité

Pourquoi ? On ne le saura sans doute pas. Reste un « faisceau d’indices » et deux points d’interrogation. Et ce commentaire de l’un de nos fidèles lecteur (U. Ucelli) :

« Deux soignants (donc âgés de moins de 65 voire de moins de 60 ans) qui meurent à domicile avec des signes de syndrome grippal, c’est très mystérieux.  On s’attend à ce que les complications de la grippe amènenent à consulter et les malades non abandonnés par la famille ou la société, s’ils meurent meurent à l’hôpital en service réanimation éventuellement sous curculation extracorporelle.

« Habituellement avec la grippe si on en meurt c’est à l’hopital ou dans les 30 jours suivant la sortie, https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC5632265/ .. de pneumonie, de staphylococcies, autres surinfections, d’infarctus du myocarde, d’encephalite, myocardite, de défaillance multiviscérale, mais je ne pense pas que ça prenne soudainement les gens dans leur sommeil à la maison. Sauf erreur d’évaluation de la gravité par l’entourage ou le médecin. Mais là deux travailleurs d’un Ehpad quasi simultanément morts chez eux, ce peut être un hasard mais c’est étrange. »

Aujourd’hui, à Orléans,  l’ARS « rappelle que la vaccination des professionnels soignants n’est pas obligatoire mais qu’elle est recommandée, pour protéger leurs patients et se protéger eux-mêmes ». On peut aussi rappeler que  ce sujet avait été abordé lors d’une conférence de presse, en janvier 2017, par le Pr Benoît Vallet, alors Directeur Général de la Santé 1. L’Etat français peut contraindre les soignants à se faire vacciner, au nom de la santé publique et dans leur propre intérêt.

Cette obligation existe déjà aujourd’hui pour un certain nombre de vaccinations, comme celle contre l’hépatite virale de type B. Mais bien que prévue par l’article L. 3111-4 comme une obligation vaccinale pour les professionnels de santé, l’obligation vaccinale contre la grippe a été suspendue par le décret n° 2006-1260 du 14 octobre 2006. Elle demeure toutefois fortement recommandée pour les professionnels concernés, en particulier pour les protéger des grippes saisonnières. » Le décret suspensif du 14 octobre 2006 avait été signé par Xavier Bertrand, alors ministre de la Santé et des Solidarités d’un gouvernement dirigé par Dominique de Villepin.  Puis, pendant cinq ans Marisol Touraine n’avait pas jugé bon d’abroger ce décret.

Quant à Agnès Buzyn, qui lui a succédé, elle enjoint régulièrement « les professionnels de santé à adopter une conduite exemplaire ». Sans les y contraindre. Et sans grand succès.

A demain

@jynau

1 Sur ce thème  « Il faut obliger tous les soignants à se faire vacciner contre la grippe » Slate.fr, 12 janvier 2017

 

 

« Six morts de la grippe dont deux soignants » : la rumeur et le mystère d’Orléans

Bonjour

Pourquoi parler aux médias quand on ne sait pas ? Nous apprenions il y a trois jours, via La République du Centre qu’un patient de l’Ehpad Les Ombrages (80 places) était mort au centre hospitalier régional d’Orléans-La Source. Un décès, assurait-on, liée à l’épidémie de grippe qui avait déjà causé la mort de cinq personnes en quelques jours. Information confirmée par Edwige Rivoire, directrice générale de l’Ugecam Centre (qui gère les établissements de santé de l’Assurance Maladie dont cet Ehpad).

Le quotidien régional ajoutait « qu’au moins » deux salariés d’un centre de soins voisin de La Chapelle-Saint-Mesmin (Loiret) étaient décédés à leur domicile le 24 janvier « vraisemblablement » à la suite d’« syndrome grippal ». De fait un communiqué de l’Agence régionale de santé Centre Val de Loire confirmait : « deux personnes salariées du CRF des Coteaux à la Chapelle-Saint-Mesmin sont décédées le 24 janvier 2019 à leur domicile. Elles étaient en arrêt maladie pour ‘syndrome grippal’».

Mourir d’un « syndrome grippal » ?

« On en est six décès : trois résidents dans le courant du mois de janvier, un quatrième résident dont on a eu connaissance le 26 janvier et deux cette semaine parmi le personnel soignant », expliquait encore un porte-parole de l’ARS. Les sexes et les âges des victimes n’étaient pas communiqués mais l’ARS précisait que les trois résidents décédés dans le courant du mois de janvier « avaient plus de 90 ans ». « Il y a une mesure de confinement. Personne ne sort de l’établissement sans qu’on ait bien pris en compte les traitements qui doivent être faits : distribution de masque, rappel des règles hygiéniques, message de prévention de la vaccination », ajoutait cette source.

Trois jours plus tard, flottement, tout est remis en question. La même ARS explique que sur les six décès, cinq demeurent en réalité « inexpliqués ». Elle indique ainsi qu’un seul cas « avéré » de grippe a été établi. Il s’agit de la femme 85 ans, décédée le 26 janvier au CHR d’Orléans. « On ne sait formellement pas si les trois autres décès [des résidents de plus de 90 ans] sont liés à la grippe » reconnaît l’ARS. La veille elle expliquait que pour les six décès « il y a des éléments qui font vraisemblablement penser à un syndrome grippal mais on est en attente des résultats d’examens ». Mourir d’un « syndrome grippal » ?

Le fils de l’octogénaire décédée au CHR, Benoît Desroche, a annoncé lundi à l’AFP son intention de porter plainte. « Elle n’était pas vaccinée. Elle l’avait été les années précédentes mais pas cette année. Elle était malade depuis trois semaines et elle n’a été hospitalisée que 48 heures avant son décès. Si son cas avait été pris à temps, peut-être qu’elle serait toujours-là aujourd’hui », a-t-il déclaré.  Concernant les deux agents du centre de soins également décédés, l’ARS précise simplement que « l’un d’eux n’était pas vacciné ». Et elle « ignore » si l’autre l’était.

Quand on ne sait pas, mieux vaut ne rien affirmer aux médias.

A demain

@jynau

PS. Dans un communiqué diffusé dans l’après-midi du 29 décembre l’ARS Centre-Val de Loire a souhaité apporter les informations suivantes (de manière complémentaire aux informations fournies dans la soirée du 28 janvier par le groupe UGECAM, gestionnaire de l’EHPAD et du Centre de rééducation fonctionnelle « le Côteau » à La Chapelle Saint-Mesmin):

« 1 Parmi les six décès, le virus de la grippe a été isolé chez un résident. Il s’agit d’undes virus circulants de l’épidémie actuelle de grippe saisonnière, faisant partie des virus inclus dans le vaccin cette année. Il ne s’agit en aucun cas de la grippe aviaire. 2 La cause du décès ne sera pas formellement établie pour les deux personnes membres du personnel de l’établissement. Leurs décès sont vraisemblablement liés à cette épidémie. Ces personnes, qui n’étaient pas vaccinées, ont présenté des symptômes respiratoires ou pulmonaires, dans le contexte d’un foyer grippal confirmé au sein de l’établissement et de circulation active des virus grippaux dans la région. 3 L’ARS rappelle que la vaccination des professionnels soignants n’est pas obligatoire mais qu’elle est recommandée, pour protéger leurs patients et se protéger eux-mêmes. C’est à ce titre que dans le cadre des relations contractuelles entre l’ARS et les établissements médicaux-sociaux et sanitaires, des objectifs sont fixés pour améliorer la couverture vaccinale. »

 

Rumeurs de grippe sur Orléans : six morts, dont deux soignants, dans une bouffée épidémique?

Bonjour

Comme un léger flottement question communication. Au départ une révélation de La République du Centre datée du 26 janvier : un patient de l’Ehpad Les Ombrages (80 places) au centre hospitalier régional d’Orléans-La Source. Une mort liée à l’épidémie de grippe qui a déjà causé la mort de cinq personnes cette fin de semaine. Information confirmée par Edwige Rivoire, directrice générale de l’Ugecam Centre (qui gère les établissements de santé de l’Assurance Maladie).

Et le quotidien régional d’ajouter « qu’au moins » deux salariés d’un centre de soins voisin de La Chapelle-Saint-Mesmin (Loiret) sont décédés à leur domicile le 24 janvier « vraisemblablement » suite à un « syndrome grippal ». Selon un communiqué de l’Agence régionale de santé Centre Val de Loire, « deux personnes salariées du CRF des Coteaux à la Chapelle-Saint-Mesmin (Loiret) sont décédées le 24 janvier 2019 à leur domicile. Elles étaient en arrêt maladie pour ‘syndrome grippal’.»

« On en est six décès : trois résidents dans le courant du mois de janvier, un quatrième résident dont on a eu connaissance le 26 janvier et deux cette semaine parmi le personnel soignant », a expliqué un porte-parole de l’ARS. Les sexes et les âges des victimes n’ont pas été communiqués mais l’ARS précise que les trois résidents décédés dans le courant du mois de janvier « avaient plus de 90 ans ». « Il y a une mesure de confinement. Personne ne sort de l’établissement sans qu’on ait bien pris en compte les traitements qui doivent être faits : distribution de masque, rappel des règles hygiéniques, message de prévention de la vaccination », a ajouté cette source.

On recense actuellement 78 résidents l’Ehpad, situé à cinq km du centre-ville d’Orléans. Dans la même enceinte se trouve aussi un centre de rééducation qui accueille actuellement 81 patients. « Cet épisode nous rappelle toute l’importance qu’il y a à se vacciner, d’autant plus quand on est dans des établissements où on a beaucoup de contacts » a déclaré sur Europe 1 Christophe Lugnot, chef de cabinet adjoint de l’ARS Centre Val de Loire. Et d’oublier de préciser qui, parmi les victimes était ou non vacciné. Sans indiquer, non plus, si la cause unique des décès est bien la conséquence d’une infection grippale. Sans préciser quelle a été la politique suivie dans ec domaine vis-à-vis des résidents et vis-à-vis des soignants. Comme un flottement.

A demain

@jynau

Polémique après le suicide d’un patient fragile dans un centre d’hébergement à Orléans

Bonjour

Orléans. C’est une information difficilement supportable rapportée par  La République du Centre (Thomas Derais et Philippe Renaud) :

« Le 17 juillet, un résident de l’Aidaphi (Association interdépartementale pour le développement des actions en faveur des personnes handicapées et inadaptées) qui avait mis fin à ses jours plusieurs semaines plus tôt, a été retrouvé dans l’appartement mis à sa disposition, à Orléans, par l’association venant au secours des plus démunis. Quatre salariés sont mis en cause par la direction. Ils arguent pourtant du fait qu’ils se trouvaient en arrêt maladie… »

L’homme (le « résident ») âgé de 46 ans était « en grande fragilité psychologique ». La direction a convoqué trois salariés du Centre d’hébergement et de réinsertion sociale  de la résidence Descamps, située à Orléans, et dépendant de l’Aidaphi, pour des « entretiens disciplinaires ». Un quatrième doit être entendu au cours de la semaine prochaine : deux éducateurs, un cadre et un intervenant exerçant une profession paramédicale.

« Les deux personnes convoquées ce jeudi étaient en arrêt de travail depuis le 21 juin. La direction leur reproche de ne pas avoir organisé le relais pour le suivi de cette personne » rapporte La République du Centre.  « Même si on est en arrêt maladie, il y a des transmissions à effectuer, afin d’assurer la continuité de la prise en charge des résidents », fait valoir Patricia Douane, directrice générale de l’Aidaphi.

Serait-ce si simple ? « La responsabilité de ce décès est totalement rejetée sur les salariés. On les rend responsables de cette situation, alors qu’ils ne le sont pas », s’indigne Vincent Albert, membre de la CGT. Ce syndicaliste explique que « la hiérarchie était parfaitement au courant de la grande fragilité de ce patient et que c’est elle qui aurait dû relayer sa prise en charge » – et non les salariés qui partaient en arrêt de travail.

La République du Centre :

« Des « postes non remplacés », une « dégradation globale des appartements des résidents », un « management d’entreprise pour une association dite d’action sociale » et une « absence de prise en compte des difficultés du personnel » sont une liste non-exhaustive des différents griefs reprochés à la direction par le personnel.

« « On a l’impression d’un déni de la direction sur les conditions de travail », ajoute Vincent Albert. « Je vois des salariés en pleurs, qui tremblent et qui ne se sentent pas bien au travail. On attend de la direction qu’elle vienne apporter sa confiance aux salariés. Mais aujourd’hui, le dialogue n’est plus possible. » L’établissement ne nie pas la réalité des conditions de travail difficiles, et annonce, par la voix de sa directrice générale, le lancement d’une « enquête interne en septembre ».

« La direction pourrait prendre des sanctions graves, voire procéder à des licenciements si elle estime suffisamment lourde la responsabilité des personnes mises en cause. De son côté, la CGT, par l’intermédiaire de ses membres, n’exclut pas une mobilisation, voire un mouvement de grève, ainsi que des recours juridiques en cas de sanctions leur semblant illégitimes. »

Où situer le pur scandale ? Où commence la scandaleuse incurie ?

A demain

Trois égorgements familiaux, suicide à la scie électrique. Pas d’antécédents psychiatriques. Des alertes sur Facebook, des traces de cannabis

Bonjour

Commune de Neuville-aux-Bois , richesse de la Beauce, à une vingtaine de kilomètres au nord d’Orléans  1.  Dépêche de l’Agence France Presse. Un jeune père de famille a égorgé sa femme et ses deux enfants, âgés de 6 ans et 10 mois, dans la nuit du 15 au 16 février. Il s’est ensuite suicidé au moyen d’une scie électrique. L’homme âgé de 26 ans, sans emploi, avait appelé à minuit et demi la gendarmerie annonçant : « Je viens de poignarder ma femme. »

Dix mois et six ans

Les gendarmes se  rendent en urgence sur les lieux : un appartement de rez-de-chaussée d’un petit immeuble HLM de deux étages. Sur le canapé du salon, sous des couvertures, ils découvrent les corps sans vie des deux enfants – une petite fille de 10 mois et un garçonnet de six ans – allongés de part et d’autre de celui de leur mère.

Les enquêteurs constatent alors que les deux enfants ont été égorgés, comme leur mère, âgée de 27 ans. Cette dernière a aussi reçu aussi de nombreux coups de couteau sur le reste du corps. « Ces coups laissent supposer qu’il y a pu y avoir lutte, observe  Alain Leroux, procureur de la République adjoint d’Orléans. Beaucoup de questions se posent sur l’enchaînement des faits. On ne sait pas dans quel ordre les victimes ont été tuées. » Y a-t-il en mise en scène ? Si oui à quelles fins ? Les autopsies médico-légales pratiquées à Tours permettront-elles, demain, de comprendre ?

Demande de pardon

Le corps du père a été découvert dans la cave située juste sous de l’appartement. Les gendarmes postulent  qu’il s’est tranché la gorge avec une « scie circulaire électrique » retrouvée à côté de lui. « Il a laissé deux écrits [l’un dans la cave, l’autre dans l’appartement, NDLR] disant qu’il ne pouvait pas se retenir, qu’il les aime et qu’il leur demande pardon », a fait savoir Alain Leroux. Deux enquêtes judiciaires, l’une pour triple homicide aggravé et l’autre en recherche des causes de la mort ont été ouvertes

Que dira la sociologie ? Le jeune homme et son épouse, tous deux sans emploi, appartenaient à un « milieu social défavorisé ». Ceci qui n’empêchait pas une certaine forme « d’équilibre familial », a commenté le magistrat. Le père de famille n’avait pas d’antécédents psychiatriques connus. Le magistrat n’exclut toutefois pas la possibilité d’une « dépression ».

Stupéfiants

Il était connu des services de gendarmerie pour des problèmes de stupéfiants (du cannabis a été découvert à côté de lui) – pas d’antécédents de violences, ni sur sa femme ni sur ses enfants. « La toxicologie permettra de savoir s’il a agi sous l’emprise de stupéfiants ou de l’alcool », a relevé le procureur adjoint d’Orléans, pour qui « la piste du drame familial est privilégiée », même si « les autres pistes criminelles doivent aussi être vérifiées ».

Selon le quotidien régional La République du Centre, le jeune homme a également publié plusieurs messages inquiétants sur Facebook la veille du drame. Aux alentours de 23h30, il aurait écrit : « je suis pitoyable ». Puis, vers minuit : « Je vois tout en noir, je me déteste ». Avant de conclure : « Je vous aime », quelques instants avant de contacter les gendarmes pour leur signaler le meurtre de sa femme.  Que diront les autopsies? 2. Que dira la psychiatrie ?

A demain

1 Nous sommes ici  à quelques lieux du crépusculaire « Les Premiers, les Derniers » , film réalisé et interprété par Bouli Lanners  ( Albert Dupontel ;  Philippe Rebbot ; Michael Lonsdale ; Max von Sydow ) – soit à quelques kilomètres de la « voie d’essai de l’aérotrain d’Orléans » ;  ligne expérimentale de transport guidé de type  monorail, construite en 1968 pour faire circuler les aérotrains réalisés par l’ingénieur français Jean Bertin. C’est sur cette voie d’essai que fut établi, en mars 1974 le record mondial de vitesse d’un transport guidé  (430,4 km/h). La ligne devait relier Orléans à Paris. Elle est désaffectée depuis quarante ans.

2 Elles devaient conclure que la femme et les deux enfants avaient été tués environ vingt-quatre heures avant l’appel aux forces de l’ordre et au suicide.