Bonjour
Ce sont des lignes que l’on n’imaginait pas devoir, un jour, lire. Des lignes disponibles sur le site de L’Equipe et sur celui du Bien Public. Des lignes qui vont secouer le monde du rugby. Des lignes pour réfléchir. Les voici :
« Nathan Soyeux, 23 ans, étudiant en Master matériaux-développement durable à l’Esirem (École supérieure d’ingénieurs de recherche en matériaux et en infotronique) de Dijon, est décédé, vraisemblablement des suites d’un choc lors d’un match de rugby amateur. Le 24 novembre dernier, Nathan participait au ‘’Tournoi des 5 ballons’’, une compétition inter-écoles qui existe depuis 1979 où les étudiants s’affrontent lors de matches de foot, volley, basket, hand et rugby.
Suite à un plaquage « dans les règles » selon Albert Dipanda, le directeur de l’Esirem, le jeune homme, « qui s’est tout de suite relevé et n’a pas perdu connaissance, ne s’est pas senti très bien et nous avons fait appel aux secours qui l’ont dirigé vers l’hôpital. » Transporté au CHU de Dijon le joueur avait d’abord été plongé dans un coma artificiel pendant dix jours avant que son état de santé ne se dégrade, récemment.
Que dire si « les règles » respectées ne préviennent pas les décès ? En changer !
C’est le quatrième décès de jeunes joueurs sur les terrains de rugby français en moins de huit mois. Le 12 décembre, Nicolas Chauvin (18 ans), joueur de l’équipe Espoirs du Stade Français, était décédé à la suite d’un double-plaquage quelques jours plus tôt. Avant lui, deux autres jeunes étaient morts en 2018 après avoir reçu un choc : l’amateur Adrien Descrulhes (17 ans) le 20 mai et le professionnel Louis Fajfrowski (21 ans) le 10 août.
Que dire ? Laisser la parole à Quentin, joueur de rugby, ami de Nathan et à son hommage sur les réseaux sociaux :
« Je persiste à dire que notre sport n’est pas dangereux. Non il n’est pas dangereux, ce sport est beau, ce sport est technique mais nous ne savons plus y jouer. Bien que l’affrontement soit inévitable, le défi purement physique avec des joueurs de plus en plus lourds, puissants et des schémas tactiques qui se résument à se rentrer dedans et à marquer son adversaire ont pris le dessus sur ce qui était destiné à être un sport d’évitement. »
A demain
@jynau