Bonjour
Jusqu’où ? Des tags aux « messages explicites » ont, le dimanche de Pâques, été trouvés sur les murs de la gendarmerie de Landivisiau – information révélée par Le Télégramme. On pouvait lire « suicidez vous », « flics suicidés ; flics à moitié pardonnés » ou encore « ACAB » (all cops are bastards, « tous les policiers sont des salauds »).
« Laurence Claisse, la maire de la commune bretonne a été prévenue en début de matinée, vers 9 h. Elle s’est rendue sur place et ne cache pas sa colère, rapporte FR3 Bretagne (Emilie Colin). Jointe par téléphone elle se dit « scandalisée ». « Les gendarmes sont des humains, ils sont là pour nous servir, nous protéger. Je suis solidaire évidemment. » Elle ajoute avoir croisé plusieurs habitants. Tout comme elle, ils n’ont pas caché leur écœurement. Des enquêteurs d’investigation criminelle se sont rendus sur les lieux. Les services techniques municipaux ont ensuite entrepris le nettoyage dès le matin. »
Soutien des plus hautes autorités
Interrogé, le commandant du groupement de gendarmerie du Finistère, le colonel Duvinage reste réservé quant aux motivations du ou des auteurs. « Il peut s’agir soit d’un individu isolé, soit d’un groupe d’individus. La seule chose qu’on peut dire c’est qu’il y a une signature anarchiste, souligne-t-il (notamment les mentions « ACAB »). Ces faits « inacceptables » ont suscité chez les gendarmes « dans un premier temps de la surprise – ce n’est pas habituel d’avoir des tags dans ces termes – et une très grande détermination à identifier les individus et les présenter devant la justice. Nous avons reçu le soutien des plus hautes autorités, ce qui nous renforce dans notre détermination et dans notre action. Ce n’est pas comme cela qu’on impressionne des gendarmes. Des gendarmes ne se laissent pas impressionner par quelques tags. »
Après ses propos de samedi sur l’ « ignominie » Christophe Castaner, ministre de l’Intérieur, a une nouvelle fois vivement réagi : « Ces faits sont d’une extrême gravité. Les banaliser, ce serait donner raison à leurs auteurs qui doivent être identifiés et livrés à la Justice. J’y veillerai. Indéfectible soutien à nos policiers et gendarmes à qui nous devons -tous- respect et gratitude ».
Le parquet de Brest a ouvert une enquête pour « dégradations graves sur un bien d’utilité publique et outrages sur personnes dépositaires de l’autorité publique ». Et une nouvelle fois cette question : pourquoi ne pas ouvrir pour « incitation au suicide » ?
A demain
@jynau
PS Un Gilet Jaune âgé de 69 ans a été placé en garde à vue à la gendarmerie de Caussade (Tarn-et-Garonne) révèle France Bleu Occitanie. Il avait affiché sur la lunette arrière de sa camionnette le slogan « flic suicidé, à moitié pardonné ». Il devait être présenté le 23 avril devant le parquet de Montauban pour « outrage à personnes dépositaires de l’autorité publique » et risque un an de prison.